Le Hezbollah aurait demandé à l’Iran deux milliards de dollars pour financer les efforts de reconstruction au Liban, soit le double de la somme initialement prévue par Téhéran, en raison d’un manque de fonds, selon la chaîne publique israélienne Kan News.
Le rapport souligne que «malgré le maintien des achats d’armes par le Hezbollah, et malgré une situation économique qui n’affecte ni ses unités terrestres, ni les salaires, ni les capacités du personnel, ni le recrutement, ni la formation, le groupe reste insatisfait». Le Hezbollah réclame davantage d’implication extérieure et gouvernementale pour la reconstruction du sud du Liban, plutôt que de financer lui-même ces efforts, mettant en évidence les limites de sa capacité financière.
Obstacles financiers
Malgré le soutien continu de l’Iran, le Hezbollah a subi de lourdes pertes financières après la guerre de 2024 contre Israël. «Le conflit avec Israël a entraîné des pertes importantes et un déclin du stock d’armes accumulé pendant deux décennies en peu de temps, poussant le Hezbollah à demander un financement supplémentaire à l’Iran, la reconstruction de ces capacités nécessitant d’énormes ressources financières», précise Kan News.
Après les affrontements militaires avec Israël en juin 2025, Téhéran a lui-même été confronté à de graves difficultés économiques, notamment des sanctions internationales strictes. Ces difficultés ont été aggravées par des crises internes, dont une grave pénurie d’eau, une inflation élevée et des perturbations des exportations énergétiques, comme l’arrêt des livraisons de gaz vers l’Irak. La pression sur les finances iraniennes a limité le montant disponible pour la reconstruction et le réarmement dans le sud du Liban.
Malgré ces défis internes, Téhéran a toutefois continué à transférer des fonds importants au groupe militant : «Au cours des cinq derniers mois, l’Iran a transféré environ un milliard de dollars au Hezbollah via des routes de contrebande passant par le nord de l’Irak, la Syrie et la Turquie, malgré une crise de l’eau sans précédent, des coupures fréquentes d’électricité et une pollution atmosphérique sévère», ajoute Kan News.



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