Plusieurs explosions ont retenti dimanche dans des entrepôts de munitions qui appartenaient à l'armée de Bachar al-Assad près de la capitale syrienne Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"De violentes explosions ont retenti autour de la capitale Damas aujourd'hui, possiblement dues à une frappe israélienne", a affirmé l'ONG.
Interrogée par l'AFP à Jérusalem dimanche, l'armée israélienne, qui a visé à plusieurs reprises des sites de l'armée du président syrien renversé au cours des dernières semaines, a affirmé "ne pas être à l'origine" de ces explosions.
Les explosions ont eu lieu "dans des dépôts de munitions appartenant aux forces de l'ancien régime, près de la ville de Kiswé dans la banlieue de Damas", selon l'Observatoire, qui ne pas fait état de victimes.
L'OSDH a décrit un "nuage épais de fumée et des secousses violentes dans les environs".
Un photographe de l'AFP présent sur le site militaire a fait état d'un incendie dans un bâtiment détruit, à côté d'un autre édifice d'un seul étage. Les explosions se sont poursuivies jusqu'en début de soirée dimanche, résonnant à plusieurs kilomètres, au sud-ouest de Damas.
Depuis la chute du président Bachar al-Assad, chassé du pouvoir le 8 décembre par une coalition de rebelles, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires en Syrie, affirmant vouloir éviter que l'arsenal du pouvoir déchu ne tombe entre les mains des nouvelles autorités.
Le 3 janvier, des frappes israéliennes ont visé des sites militaires de l'ancien régime au sud d'Alep (nord), selon l'OSDH.
Fin décembre, l'Observatoire avait rapporté la mort de 11 personnes dans une explosion survenue dans un dépôt d'armes près de Damas. Israël avait nié toute implication.
Au cours de la guerre civile en Syrie déclenchée sous Bachar al-Assad en 2011, Israël a mené des centaines de frappes contre des positions de l'armée syrienne et de ses alliés, notamment le Hezbollah libanais et l'Iran.
Dès la chute du régime de Bachar al-Assad, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967 et annexée en 1981.
Le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a dénoncé mi-décembre l'intrusion des forces israéliennes, affirmant toutefois que la Syrie était trop "épuisée" par la guerre pour s'engager dans un nouveau conflit.
Avec AFP
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