De journalistes d'une chaîne de télévision affiliée à un groupe islamiste aux membres du personnel d'un hôpital, au moins 45 personnes ont été tuées jeudi dans plusieurs raids israéliens sur la bande de Gaza en guerre, selon différentes sources palestiniennes.
Le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, l'un des deux seuls encore opérationnels dans le nord de ce territoire palestinien ravagé par plus d'un an de guerre entre le Hamas et Israël, avait lancé un appel à l'aide lundi.
Affirmant que son établissement était pris pour cible par l'armée israélienne, le Dr Hossam Abou Safiya avait demandé à la communauté internationale d'intervenir "de toute urgence avant qu'il ne soit trop tard".
Il a annoncé jeudi soir que cinq membres de son personnel étaient morts en raison d'une "frappe israélienne" : un pédiatre, une technicienne de laboratoire, deux ambulanciers et un agent de maintenance.
Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat. Elle a déclenché une vaste offensive dans le nord de la bande de Gaza début octobre afin d'empêcher selon elle des membres du Hamas de se regrouper.
La journée avait commencé avec l'annonce par une chaîne de télévision palestinienne affiliée au Jihad islamique, Al-Quds Today, de la mort de cinq de ses journalistes dans une frappe israélienne sur leur véhicule, dans le centre de la bande de Gaza.
L'armée israélienne a répondu avoir visé des "membres actifs du Jihad islamique se faisant passer pour des journalistes".
Le responsable pédiatrique d'un hôpital du sud du territoire a par ailleurs raconté que trois bébés de moins d'un mois avaient péri en 48 heures cette semaine à cause du froid.
"Le cas le plus récent est celui d'une petite fille innocente de trois semaines amenée aux urgences avec une baisse importante de température corporelle, qui a entraîné sa mort", a déclaré le Dr Ahmed al-Farra.
Cette petite fille, Sila al-Faseeh, vivait sous une tente avec ses parents dans un camp de déplacés bordant la mer Méditerranée près de la ville de Khan Younès.
"Il fait très froid dans notre tente, on ne peut pas y vivre. Les enfants sont toujours malades", a témoigné son père, Mahmoud al-Faseeh, auprès de l'AFP.
La Défense civile de la bande de Gaza a, tout au long de la journée, fait état de plusieurs dizaines de morts dans différentes frappes sur la côte.
Selon elle, 13 personnes ont notamment été tuées dans le bombardement d'une maison de l'ouest de la ville de Gaza au sein de laquelle vivaient "de nombreuses familles déplacées" par les combats.
L'armée israélienne a de son côté donné le nom de deux soldats de 27 et 35 ans "morts au combat" dans la bande de Gaza, ce qui porte à 391 le nombre des militaires israéliens ayant perdu la vie dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre.
Celle-ci a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de plus de 1.200 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un comptage de l'AFP reposant sur des chiffres officiels israéliens.
Plus de 45.000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne en représailles, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
Avec AFP.
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