Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a entamé vendredi matin sa rencontre avec son homologue turc Hakan Fidan après avoir eu l'assurance jeudi soir de la part du président turc qu'Ankara ne permettra jamais de la faiblesse dans la lurtte contre l'État islamique après la chute de Bachar al-Assad en Syrie.
M. Blinken a commencé vendredi à 09:40 (06:40 GMT) sa réunion avec M. Fidan, a affirmé un responsable américain.
Il est arrivé jeudi soir dans la capitale turque et a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un salon de l'aéroport d'Ankara.
La Turquie ne permettra "jamais de la faiblesse dans la lutte contre l'Etat islamique", a affirmé jeudi tard dans la soirée le chef de l'Etat turc à M. Blinken lors de leur entretien.
"En tant que seul pays de l'OTAN à avoir combattu corps à corps contre Daech, la Turquie empêchera les efforts du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et de ses extensions visant à transformer la situation sur le terrain en une opportunité et ne permettra jamais de la faiblesse dans la lutte contre l'EI", a-t-il affirmé, selon un communiqué de la présidence turque.
"La Turquie prendra des mesures préventives principalement pour sa propre sécurité nationale contre toutes les organisations terroristes (...) qui opèrent en Syrie et constituent une source de menace pour la Turquie", a-t-il ajouté.
Tournée de crise
Le secrétaire d'État américain aux Affaires étrangères Antony Blinken a atterri jeudi en fin de journée à Ankara et il s'est immédiatement entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'aéroport, a annoncé un responsable américain.
Il a atterri à 20h14 (17h14 GMT) et s'est directement entretenu "dans le salon VIP" de l'aéroport Esenboga d'Ankara avec M. Erdogan, a précisé le responsable, alors que M. Blinken entame la deuxième étape d'une tournée régionale consécutive à la chute du président syrien Bachar al-Assad.
Le secrétaire d'État s'était envolé plus tôt de la station balnéaire jordanienne d'Aqaba, sur la mer Rouge, où il a entamé jeudi une tournée dans la région afin de discuter de l'après-Assad.
L'ancien président syrien a été chassé du pouvoir dimanche par une coalition de rebelles islamistes, dont le fer de lance est le groupe Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), une ancienne branche d'Al-Qaïda. Un Premier ministre chargé de la transition, Mohammad al-Bachir, a par la suite été nommé, promettant l'instauration d'un "État de droit".
Au cours de ses discussions avec M. Blinken, la Turquie devrait mettre l'accent sur ses préoccupations en matière de sécurité à la suite des bouleversements survenus en Syrie.
Juste avant de quitter Aqaba, M. Blinken a déclaré que le rôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis, était "essentiel" pour empêcher une résurgence des jihadistes dans le pays.
"À l'heure où nous souhaitons voir cette transition vers un gouvernement intérimaire, vers une meilleure voie pour la Syrie, il faut également veiller à ce que (le groupe jihadiste) État islamique (EI) ne réapparaisse pas. Et les FDS sont essentielles pour s'assurer que cela n'arrive pas", a-t-il affirmé.
Les FDS contrôlent de vastes régions du nord de la Syrie, où les Kurdes syriens ont instauré une administration autonome.
Mais, alliées des Occidentaux dans la lutte contre l'EI, les FDS sont considérées par la Turquie comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé par Ankara comme une organisation terroriste.
Avec AFP
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