En visite à Jérusalem, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a déclaré jeudi à Jérusalem voir une "perspective" pour arrêter les guerres à Gaza et au Liban après la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine.
Lors d'une déclaration à l'issue de sa rencontre avec le ministre israélien sortant des Affaires étrangères, Israël Katz, M. Barrot a souligné "le droit de se défendre" d'Israël, mais aussi les facteurs de risque pour sa sécurité comme "la colonisation" en Cisjordanie occupée, "les restrictions d'accès à l'aide humanitaire" dans la bande de Gaza et "la poursuite des bombardements à Gaza Nord", théâtre d'une offensive militaire depuis le 6 octobre.
"Je crois que s'est ouverte une perspective pour mettre fin à la tragédie dans laquelle Israéliens, Palestiniens et la région toute entière sont plongés" depuis le 7 octobre 2023, jour de l'attaque sanglante du Hamas dans le sud d'Israël.
Il a cité "les succès tactiques très significatifs obtenus par Israël", notamment l'assassinat du chef du Hamas Yahya Sinouar, et l'élection d'un "nouveau président américain" qui a la "volonté d'en finir avec les guerres interminables au Moyen-Orient".
Le ministre a ajouté qu'il espérait qu'une "solution diplomatique" serait trouvée "dans les semaines qui viennent". Car "la force seule ne peut suffire à garantir la sécurité d'Israël" et "les succès militaires ne sauraient se substituer à une perspective politique", a-t-il affirmé.
"Il est temps d'aller vers un accord qui permette la libération de tous les otages, un cessez-le-feu et l'entrée massive d'aide humanitaire à Gaza et de préparer le jour d'après", a-t-il conclu.
L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.
Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 97 restent otages à Gaza dont 34 déclarées mortes par l'armée.
L'offensive israélienne lancée en représailles à Gaza a fait 43.391 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.
M. Barrot doit également s'entretenir avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et son Premier ministre, Mohamed Moustafa.
La France avait organisé une conférence internationale sur le Liban à Paris le 24 octobre et annoncé avoir récolté plus de 800 millions de dollars d'aide humanitaire et 200 millions d'aide pour l'armée.
Avec AFP
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