Israël se félicite de la mort de Sinouar. Les États-Unis, la France et l'Allemagne appellent à la libération des otages
Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, serre la main d'un combattant masqué des Brigades Qassam du Hamas lors d'un rassemblement marquant le 35e anniversaire de la fondation du groupe, dans la ville de Gaza, le 14 décembre 2022. ©MOHAMMED ABED/AFP

Après leur confirmation de la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar, les autorités israéliennes se sont félicitées et ont appelé à la libération des otages détenus à Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a salué la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, qu'il a qualifiée d'"étape importante", mais a averti qu'elle ne signifiait pas la fin de la guerre dans la bande de Gaza.
"Le Mal a pris un coup sévère, mais la tâche qui nous attend n'est pas encore terminée", a-t-il affirmé dans une déclaration publique, avant d'expliquer qu'il s'agissait d'"une étape importante" dans le déclin du Hamas.

Israël "règle ses comptes" avec le chef du Hamas Yahya Sinouar, a affirmé le chef d'État-major de l'armée, le général Herzi Halevi.
Mais la guerre "ne s'arrêtera pas" avant la capture de tous les auteurs de cette attaque sanglante (du 7 octobre 2023) menée dans le sud d'Israël et le retour de "tous les otages" retenus à Gaza, a-t-il assuré dans un communiqué après une visite sur les lieux où a été tué le chef du mouvement islamiste palestinien.

Le président israélien Isaac Herzog a appelé jeudi à agir rapidement pour "ramener" les otages toujours détenus dans la bande de Gaza.

"Maintenant, plus que jamais, nous devons agir par tous les moyens possibles pour ramener les 101 otages qui sont toujours détenus dans des conditions horribles par les terroristes du Hamas à Gaza", a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur X où il qualifie Yahya Sinouar de "responsable d'actes de terrorisme odieux".

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a estimé que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué lors d'une opération militaire dans la bande de Gaza, était une "occasion" pour la libération des otages retenus dans le territoire palestinien.

"L'élimination de Sinouar est une occasion pour la libération immédiate des otages et ouvre la voie à un changement profond à Gaza: sans le Hamas et sans le contrôle de l'Iran", a déclaré M. Katz dans un communiqué envoyé à la presse.

Réactions internationales

Le président américain Joe Biden a salué la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, parlant d'une "bonne journée pour Israël, les États-Unis et le monde" qui offre l'"occasion d'un règlement politique" dans la bande de Gaza.
"Il est désormais possible d'envisager un "jour d'après" à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu'un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens", a affirmé Joe Biden dans un communiqué. "Yahya Sinouar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs. Cet obstacle n'existe plus".

La mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, offre "l'occasion" de "mettre fin" à la guerre à Gaza, a affirmé Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison Blanche.
"Cette guerre doit se terminer de telle sorte qu'Israël soit en sécurité, les otages libérés, que la souffrance à Gaza prenne fin et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, la sécurité, la liberté et à l'autodétermination", a déclaré la vice-présidente américaine depuis Milwaukee, dans l'État américain du Wisconsin.

Le président français Emmanuel Macron a réclamé jeudi la libération de "tous les otages" encore détenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza après la mort de son chef Yahya Sinouar."Yahya Sinouar était le principal responsable des attaques terroristes et actes barbares du 7 octobre", a-t-il écrit sur X. "En ce jour, je pense avec émotion aux victimes, dont 48 de nos compatriotes, et à leurs proches. La France exige la libération de tous les otages encore retenus par le Hamas".

L'Allemagne a appelé le Hamas à "libérer immédiatement tous les otages et déposer les armes" après la mort de son chef Yahya Sinouar, un "assassin cruel", a réagi la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock. "Sinouar était un assassin cruel et un terroriste qui voulait détruire Israël et son peuple. En tant qu'instigateur de la terreur du 7 octobre, il a causé la mort de milliers de personnes et une souffrance incommensurable à toute une région", a écrit la cheffe de la diplomatie allemande dans un communiqué, ajoutant : "Les souffrances de la population de Gaza doivent enfin cesser".

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