Kanaan: Pas de débat le 26 sans nouveaux chiffres
Le président de la commission parlementaire des Finances et du budget, le député Ibrahim Kanaan, a vivement dénoncé l’absence de vision dans le projet de budget 2022 transmis par le gouvernement à la Chambre. Dans une interview à «la Voix de tout le Liban» (93,3), il a indiqué dans ce cadre que le Premier ministre Najib Mikati s’est engagé à soumettre au Parlement, dans le cadre du débat parlementaire sur le projet de budget, de «nouveaux chiffres» portant sur le dollar douanier et l’augmentation des recettes du Trésor.

«Si ces nouveaux chiffres ne nous sont pas transmis, nous ne pourrons pas débattre le 26 septembre» du projet de budget, a affirmé M. Kanaan qui a ajouté à cet égard: «Nous refusons d’accorder un chèque en blanc au gouvernement».

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a convoqué les députés, rappelle-t-on, à une séance plénière le 26 septembre pour poursuivre le débat sur le budget.

27 milliards de dollars disparus


Sur un autre plan, M. Kanaan a une nouvelle fois soulevé la question des 27 milliards de dollars qui ont été puisés du Trésor sans que l’on sache encore comment et où ces fonds ont été dépensés. M. Kanaan a déclaré à ce propos: «Pourquoi est-ce que la Cour des comptes n’a pas encore rendu publiques ses conclusions au sujet des comptes financiers, de manière à dévoiler la partie qui est responsable d’avoir effectué des dépenses de 27 milliards de dollars sans que l’on sache comment ce montant a été dépensé. Quelle est la faction politique qui empêche la Cour des comptes d’achever sa tâche à ce sujet» ?, a demandé M. Kanaan.

Commentant, d’autre part, les secousses qui frappent le secteur bancaire, M. Kanaan s’est prononcé pour la formation d’une «cellule de crise» qui regrouperait les représentants des banques et des déposants afin d’examiner les mesures qui pourraient être prises pour régler le problème des dépôts bancaires.

Enfin, M. Kanaan a fait état de «démarches sérieuses» visant à former un nouveau gouvernement «afin d’éviter le vide intégral» au niveau de l’exécutif.
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