©Le quartier de la porte de Paphos de la vieille ville de Nicosie montre la cathédrale maronite de Notre-Dame de Grâce (au premier plan) avec l'église catholique romaine de la Sainte-Croix en arrière-plan situées sur la ligne de démarcation entre les côtés grec et turc de la capitale divisée de Chypre, à côté de la zone tampon des Nations Unies. (AFP)
Escalier de l'église repeint, chorales au point, vaccinations Covid à jour... : l'effervescence règne au sein des communautés catholique et maronite de Chypre, où le pape François est attendu jeudi.
Cette visite de deux jours sur l'île méditerranéenne, la deuxième d'un pape à Chypre après la venue de Benoît XVI en 2010, est attendue avec impatience par les quelque 25 000 membres de la communauté catholique de ce pays de plus d'un million d'habitants à majorité orthodoxe (80%).
Pour les 5 à 7 000 fidèles de l'Église maronite, une des Églises catholiques orientales, la visite du pape est un signe d'espoir, en particulier pour ceux originaires du Liban et de Syrie, pays voisins en crise, mais aussi pour ceux qui souhaitent un avenir pacifié pour l'île divisée.
« Beaucoup de Chypriotes-grecs, Chypriotes-turcs et maronites ont perdu leurs terres en raison de la guerre », rappelle Neophitou Christofou, un Chypriote maronite qui espère que la visite du pape puisse orienter l'île vers une « réunification ».
Chypre est divisée depuis son invasion par l'armée turque en 1974, en réaction à un coup d'État de nationalistes chypriotes-grecs, souhaitant la rattacher à la Grèce. La République de Chypre – membre de l'Union européenne – exerce son autorité au Sud. Au Nord, la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée, est uniquement reconnue par Ankara.
La petite communauté maronite est présente sur l'île depuis des siècles, avec les descendants de marchands chrétiens de Syrie et du Liban arrivés dès le VIIIe siècle.
Une réplique d'une croix maronite découverte dans le nord de l'île doit d'ailleurs être offerte au souverain pontife.
Ces derniers mois, une profonde crise économique et sociale au Liban a une nouvelle fois poussé ses membres vers l'île méditerranéenne.
Le pape François a multiplié récemment les messages de soutien au pays du Cèdre et a manifesté son intention de s'y rendre.
« Nous avons besoin d'une lueur d'espoir », confie Maroun Azar, un maronite libanais qui s'est installé récemment à Larnaca (Sud). Pour lui, le Liban a « besoin d'un miracle ».
« Je ressens une grande joie, comme beaucoup de ceux qui attendent avec impatience de recevoir le pape », se réjouit à Nicosie l'archevêque de la cathédrale Notre-Dame des maronites, Sélim Sfeir, qui ajoute que cette visite « revêt également un aspect humanitaire par excellence ».
Le pape François doit célébrer vendredi après-midi une prière œcuménique avec des réfugiés, à l'église catholique Sainte-Croix à Nicosie. La question migratoire est un enjeu important à Chypre qui enregistre le plus grand nombre de primo-demandeurs d'asile par habitant de l'Union européenne.
La communauté catholique latine de Chypre – aujourd'hui majoritairement composée de travailleurs immigrés asiatiques (Philippines, Inde, Sri Lanka) et de réfugiés africains – est également dans la fièvre des préparatifs.
Rhose, une nounou Philippine installée à Chypre depuis 18 ans, explique avoir demandé à son employeur de l'autoriser à se rendre au stade. « Même si ce n'est que pour deux ou trois heures, je suis si heureuse », confie-t-elle, sur le parvis de l'église Sainte-Croix.
Avant le Jour-J, les membres de la chorale, réunissant latins et maronites, sont en pleines répétitions. Pendant les messes, des détails sur les préparatifs de l'événement sont communiqués, entre prières et chants.
Pour la grande messe, vendredi matin, organisée dans le grand stade de Nicosie, en périphérie de la capitale, jusqu'à 7 000 personnes sont attendues, indique Jerzy Kraj, archevêque de l'église Sainte-Croix, qui appartient au Patriarcat latin de Jérusalem, et coordinateur de la visite du pape avec l'Église maronite.
« Nous voulons que le stade devienne une cathédrale à ciel ouvert », dit-il.
Ik Onyigbko, un réfugié nigérian de 40 ans, n'est pas tout à fait prêt : « J'attends avec impatience de voir le pape mais mon défi c'est de me faire vacciner avant ». Un test PCR ou un certificat de vaccination est exigé pour participer à l'événement.
Mais sur l'île divisée, les membres de la petite minorité catholique du Nord ne pourront pas tous accéder à la partie-sud où se dérouleront les cérémonies.
« Seuls ceux disposant d'un passeport européen, et non d'un visa turc, pourront venir (...) Le délai est très court et il est difficile d'obtenir une autorisation », regrette M. Kraj.
Cette visite de deux jours sur l'île méditerranéenne, la deuxième d'un pape à Chypre après la venue de Benoît XVI en 2010, est attendue avec impatience par les quelque 25 000 membres de la communauté catholique de ce pays de plus d'un million d'habitants à majorité orthodoxe (80%).
Pour les 5 à 7 000 fidèles de l'Église maronite, une des Églises catholiques orientales, la visite du pape est un signe d'espoir, en particulier pour ceux originaires du Liban et de Syrie, pays voisins en crise, mais aussi pour ceux qui souhaitent un avenir pacifié pour l'île divisée.
« Beaucoup de Chypriotes-grecs, Chypriotes-turcs et maronites ont perdu leurs terres en raison de la guerre », rappelle Neophitou Christofou, un Chypriote maronite qui espère que la visite du pape puisse orienter l'île vers une « réunification ».
Chypre est divisée depuis son invasion par l'armée turque en 1974, en réaction à un coup d'État de nationalistes chypriotes-grecs, souhaitant la rattacher à la Grèce. La République de Chypre – membre de l'Union européenne – exerce son autorité au Sud. Au Nord, la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée, est uniquement reconnue par Ankara.
La petite communauté maronite est présente sur l'île depuis des siècles, avec les descendants de marchands chrétiens de Syrie et du Liban arrivés dès le VIIIe siècle.
Une réplique d'une croix maronite découverte dans le nord de l'île doit d'ailleurs être offerte au souverain pontife.
Ces derniers mois, une profonde crise économique et sociale au Liban a une nouvelle fois poussé ses membres vers l'île méditerranéenne.
Le pape François a multiplié récemment les messages de soutien au pays du Cèdre et a manifesté son intention de s'y rendre.
« Nous avons besoin d'une lueur d'espoir », confie Maroun Azar, un maronite libanais qui s'est installé récemment à Larnaca (Sud). Pour lui, le Liban a « besoin d'un miracle ».
« Je ressens une grande joie, comme beaucoup de ceux qui attendent avec impatience de recevoir le pape », se réjouit à Nicosie l'archevêque de la cathédrale Notre-Dame des maronites, Sélim Sfeir, qui ajoute que cette visite « revêt également un aspect humanitaire par excellence ».
Le pape François doit célébrer vendredi après-midi une prière œcuménique avec des réfugiés, à l'église catholique Sainte-Croix à Nicosie. La question migratoire est un enjeu important à Chypre qui enregistre le plus grand nombre de primo-demandeurs d'asile par habitant de l'Union européenne.
La communauté catholique latine de Chypre – aujourd'hui majoritairement composée de travailleurs immigrés asiatiques (Philippines, Inde, Sri Lanka) et de réfugiés africains – est également dans la fièvre des préparatifs.
Rhose, une nounou Philippine installée à Chypre depuis 18 ans, explique avoir demandé à son employeur de l'autoriser à se rendre au stade. « Même si ce n'est que pour deux ou trois heures, je suis si heureuse », confie-t-elle, sur le parvis de l'église Sainte-Croix.
Avant le Jour-J, les membres de la chorale, réunissant latins et maronites, sont en pleines répétitions. Pendant les messes, des détails sur les préparatifs de l'événement sont communiqués, entre prières et chants.
Pour la grande messe, vendredi matin, organisée dans le grand stade de Nicosie, en périphérie de la capitale, jusqu'à 7 000 personnes sont attendues, indique Jerzy Kraj, archevêque de l'église Sainte-Croix, qui appartient au Patriarcat latin de Jérusalem, et coordinateur de la visite du pape avec l'Église maronite.
« Nous voulons que le stade devienne une cathédrale à ciel ouvert », dit-il.
Ik Onyigbko, un réfugié nigérian de 40 ans, n'est pas tout à fait prêt : « J'attends avec impatience de voir le pape mais mon défi c'est de me faire vacciner avant ». Un test PCR ou un certificat de vaccination est exigé pour participer à l'événement.
Mais sur l'île divisée, les membres de la petite minorité catholique du Nord ne pourront pas tous accéder à la partie-sud où se dérouleront les cérémonies.
« Seuls ceux disposant d'un passeport européen, et non d'un visa turc, pourront venir (...) Le délai est très court et il est difficile d'obtenir une autorisation », regrette M. Kraj.
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