Ledecky, Marchand, Popovici, O'Callaghan: embouteillage de stars à la piscine olympique
Les nageurs restent au centre de l'attention mercredi aux Jeux olympiques, avec Katie Ledecky, Léon Marchand, David Popovici et Mollie O'Callaghan en quête d'exploits historiques.

Au lendemain d'un report en raison d'une eau polluée, la Seine, où est prévue la natation des triathlons masculins et féminins, sera scrutée. Un nouveau report mettrait les organisateurs sous pression.

Ledecky, l'hégémonie

Difficile de choisir la tête de gondole: l'Américaine Katie Ledecky, pour un 1.500 m qui peut en faire la deuxième femme la plus titrée de l'histoire olympique? Le Français Léon Marchand, qui enchaîne 200 m brasse-200m papillon? Le Roumain David Popovici et l'Australienne Molle O'Callaghan en lice pour un rarissime doublé 100m-200m libre?

Un huitième titre mettrait Ledecky juste derrière la gymnaste soviétique Larissa Latynina (neuf médailles d'or entre 1956 et 1964). Difficile d'imaginer qu'il lui échappe. Car l'Américaine, championne en titre, est sans rivale sur 1.500 mètres. Sa marge de sécurité est immense sur l'Italienne Simona Quadarella, jamais passée sous les 15 minutes 40 secondes, à... 20 secondes du record du monde de Ledecky.

Déjà médaillée de bronze sur le 400 m, l'Américaine doit aussi disputer le 800 m, avec le même statut d'immense favorite. Sauf accident, elle rejoindra alors Latynina.

Marchand: vous avez dit impossible ?

Son sacre dimanche soir sur 400 m 4 nages a impressionné. Mais ce que tente Léon Marchand mercredi est historique: aller chercher le sacre sur 200 m papillon puis sur 200 m brasse en moins de deux heures. Aucun nageur n'est monté sur ces deux podiums aux JO.

Sur papillon, il ne sera pas favori. Le recordman du monde hongrois Kristof Milak a été très facile en demie avec la meilleure performance mondiale de l'année (1:52.72). Remportant tranquillement sa demie (1:53.50), le Français n'est passé qu'une fois sous ce chrono, il y a un an, aux Mondiaux de Fukuoka pour l'or mondial (1:52.43).

En brasse, la marche semble (un peu) moins haute, surtout en l'absence du triple champion du monde, le Chinois Qin Hayiang, hors du coup et éliminé. Le Français a survolé sa demie, sa quatrième course du jour, avec à la clé son deuxième chrono (2:08.11). Mais face au champion sortant australien Zac Stubblety-Cook (2:08.57), il faudra nager encore plus vite.


L'heure des 100 m

Ils sont deux à pouvoir faire un doublé prestigieux, le 100-200 m nage libre, que n'ont réussi que deux femmes et trois hommes dont le légendaire Mark Spitz: l'Australienne Mollie O'Callaghan et le Roumain David Popovici.

Avec déjà deux médailles d'or à Paris (elle a gagné le 4x100 m en plus du 200m), O'Callaghan (52.75 en demie) s'aligne dans une finale d'une rare densité, avec la Néerlandaise Mariit Steenbergen (52.86), la Hongkongaise Siobhan Haughey (52.64), la détentrice suédoise du record du monde Sarah Sjoestroem (52.87) et la Chinoise Yang Junxuan (52.81).

Et attention aux étincelles dans le duel entre Popovici et le seul homme au monde à avoir nagé la distance plus vite que lui, le recordman du monde chinois Pan Zhanle, meilleur chrono en demie (47.21).

Les épreuves de triathlon auront bien lieu mercredi

Reporté mardi en raison de l'état sanitaire de la Seine, le triathlon masculin aura bien lieu mercredi en milieu de matinée, juste après l'épreuve féminine qui doit débuter à 08h00 (06h00 GMT). Le comité d'organisation et l'instance internationale World Triathlon ont confirmé en fin de nuit que "les résultats des dernières analyses d'eau ont été jugés conformes", la tenue des deux épreuves étant conditionnée à la qualité de l'eau.

Un soulagement pour les athlètes, qui risquaient de voir leur triathlon amputé de sa partie natation et transformé en duathlon (enchaînement course à pied, vélo, course à pied).

Hashimoto pour rejoindre Uchimura

Simone Biles, qui a ajouté mardi à son palmarès une cinquième médaille d'or (par équipes), monopolise l'attention en gymnastique. Mais ce que fait chez les hommes Daiki Hashimoto n'est pas mal non plus. Egalement sacré champion olympique par équipes lundi, le Japonais vise l'or dans le concours général, comme à Tokyo. S'il confirme sa polyvalence sur tous les agrès, il deviendra l'égal de son compatriote Kohei Uchimura, seul à avoir remporté le concours général deux fois d'affilée (2012, 2016)

Avec AFP
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