Le discours enflammé de Nasrallah suscite des réactions de tous bords
Peu après le discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononcé mercredi, les réactions internationales et locales commencent à affluer.

Non seulement Nasrallah a de nouveau multiplié les menaces contre Israël, mais il est allé jusqu’à mettre Chypre, un pays de l’Union européenne, dans son viseur. 

L’ambassadeur chypriote en Israël, Kornelios Korneliou, n’a pas tardé à affirmer que l’île «répondra aux menaces du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah», précisant qu’il est dans l’attente de «la réaction officielle de Nicosie». 

«Nous travaillons en étroite coordination avec Israël», a-t-il rappelé lors d’un entretien accordé au site d’information israélien Ynetnews.

À la question de savoir s’il était surpris par les menaces de Nasrallah, il a répondu: «Oui et non, les relations entre Israël et Chypre n’ont jamais été aussi fortes.»

«Nous essayons de jouer un rôle modeste dans l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, en étroite coordination avec Israël. Je suis sûr que le Hezbollah ne voit pas cela d’un bon œil», a-t-il poursuivi.


En conclusion, M. Korneliou a souligné que Chypre était une destination privilégiée pour les Israéliens, aux niveaux touristique, commercial et politique. 

Pour sa part, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que l’armée n’avait pas intercepté le drone du Hezb qui a pris des images de zones «sensibles» à Haïfa, «craignant pour la sécurité des civils», en allusion au drone Hodhod que Nasrallah a dépeint comme une réussite spectaculaire.

En réponse aux affirmations de Hassan Nasrallah, selon lesquelles le Hezb détiendrait des données précises concernant les positions de l’armée de Tel-Aviv, le chef d’état-major israélien, Herzi Halevi, a souligné que la formation n’en savait que «très peu».

«Nous préparons des solutions pour faire face au Hezbollah, qui sera confronté à nos puissantes capacités au moment opportun», a-t-il conclu.

Au niveau local, le leader des Kataëb, Samy Gemayel, a souligné que le discours de Nasrallah s’inscrit dans sa stratégie «d’exploitation du Liban-Sud en le rattachant à des conflits et des objectifs qui n’ont aucun lien avec le Liban».

M. Gemayel a, dans ce cadre, rappelé que «la violation de la souveraineté a détruit le Liban et l’avenir de ses générations pendant des décennies», affirmant que «les Libanais de toutes les régions ne veulent pas de guerres; ils veulent seulement la vie».
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