Le festival de Beiteddine a officiellement annulé son édition 2024, tandis que celui de Baalbeck, bien que pressenti, n’a pas encore pris de décision définitive.
La scène culturelle libanaise est en émoi: le prestigieux festival de Beiteddine a officiellement annoncé l’annulation de son édition 2024. Dans le même temps, le festival international de Baalbeck, autre événement majeur du pays, est sous la menace d’une annulation, bien qu’aucune décision définitive n’ait encore été prise.
Le festival de Beiteddine, qui se tient habituellement dans le splendide palais de Beiteddine dans les montagnes du Chouf, a dû se résoudre à annuler sa prochaine édition. Lancé en 1984, ce festival est reconnu pour la diversité de sa programmation, allant de la musique classique à la danse, en passant par le théâtre, l’opéra, le jazz et les musiques du monde. Au fil des années, il a accueilli des artistes de renommée internationale tels que Joe Cocker, Anna Netrebko, et Elton John pour ne citer que ceux-là.
Quant au festival international de Baalbeck, le doyen des festivals du Moyen-Orient, son avenir reste incertain. Créé en 1956, cet événement unique se déroule dans le cadre majestueux des ruines romaines de Baalbeck. Il a vu défiler sur scène des artistes de renom comme Placido Domingo, Sting, Charles Aznavour, Ben Harper, Deep Purple, Mika, Roberto Alagna, Nina Simone... Véritable symbole de la résilience culturelle du Liban, le festival de Baalbeck a su maintenir sa programmation malgré les crises traversées par le pays. Cependant, les organisateurs n’ont pas encore pris de décision définitive quant à l’édition 2024, préférant attendre de voir comment la situation évolue.
Ces annulations et incertitudes sont le reflet de la situation difficile que traverse actuellement le Liban. Le pays est en proie à une crise économique sans précédent, doublée d’une instabilité politique chronique et de tensions régionales croissantes. Par le passé, les festivals de Beiteddine et de Baalbeck ont déjà dû être annulés en raison de crises, d’assassinats et de guerres.
L’annulation du festival de Beiteddine et la menace qui pèse sur celui de Baalbeck sont un coup dur pour la scène culturelle libanaise et pour tous ceux qui attendent chaque année ces moments de partage et d’émerveillement. Au-delà de leur dimension artistique, ces événements sont des symboles de la résilience et de la créativité du peuple libanais face à l’adversité.
Les organisateurs des festivals, bien que conscients des défis à relever, ne baissent pas les bras. Ils suivent de près l’évolution de la situation et restent déterminés à offrir au public libanais et international des éditions futures riches en émotions et en découvertes artistiques.
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