Le Hamas refuse tout contrôle sur les médicaments pour les otages
©(Jack GUEZ, AFP)
Le Hamas a conditionné l'entrée de médicaments pour les otages retenus à Gaza à l'interdiction d'inspection du convoi par Israël, mercredi 17 janvier.  Le mouvement palestinien contrôlant l'enclave a en outre exigé "davantage d'aide et de médicaments".

Le Hamas a posé mercredi de nouvelles conditions à l'entrée dans la bande de Gaza de médicaments notamment destinés aux otages enlevés le 7 octobre, indiquant avoir en particulier refusé l'inspection du convoi par les autorités israéliennes.

"Les camions de produits pharmaceutiques rentreront sans inspection israélienne", selon un tweet sur le réseau social X d'un haut responsable du mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza.

"Nous avons posé plusieurs conditions" que Moussa Abou Marzouk détaille dans ce tweet.

Outre l'inspection des camions, "pour chaque boîte de médicaments" qui ira aux 45 otages auxquels ils sont destinés, "mille boîtes iront aux habitants de Gaza"; "Les médicaments seront fournis via un pays en lequel nous avons confiance, à savoir le Qatar, et non la France comme Israël le demandait."

Une fois entrés dans la bande de Gaza, les médicaments, qu'ils soient destinés à la population ou aux otages, seront "acheminés vers quatre hôpitaux différents de la bande" de Gaza. Enfin, le Hamas réclame "davantage d'aide et de médicaments".

"Nous seuls (et non la partie israélienne) avons déterminé la quantité de médicaments qui devait entrer, qui devait être l'intermédiaire, et quel devait être le mécanisme de distribution", a assuré M. Abou Marzouk.
Refus israélien


Le processus habituel est le suivant: l'aide humanitaire provenant d'Égypte transite par le passage de Rafah, puis est inspectée par les Israéliens au point de contrôle de Kerem Shalom, entre Israël et le petit territoire palestinien. Elle retourne ensuite à Rafah avant de finalement entrer dans la bande de Gaza.

Interrogé sur cette question des inspections du convoi de médicaments, le porte-parole du gouvernement israélien Eylon Levy n'a fait aucun commentaire.

Toutefois, le gouvernement a donné l'ordre à l'armée d'examiner les cinq camions de médicaments au poste frontière de Kerem Shalom, plus tard dans la journée. Après avoir été contrôlés, les camions entreront dans la bande de Gaza.

Selon une source sécuritaire en Égypte, un avion transportant ces médicaments est arrivé mercredi depuis le Qatar à El-Arish, près de Rafah.

Lors de leurs attaques sanglantes dans le sud d'Israël le 7 octobre, les commandos islamistes du Hamas et ses alliés avaient enlevé environ 250 personnes, emmenées comme otages dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.

Une centaine ont été relâchées, notamment lors d'une trêve fin novembre. Mais 132 personnes manquent encore à l'appel, selon les autorités israéliennes. Parmi elles, 27 sont mortes, selon un décompte de l'AFP à partir des données officielles israéliennes.

Avec AFP
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