Un «massacre écologique» à la Qadisha
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Le ministère de l’Agriculture a annoncé lundi avoir dépêché une équipe dans le périmètre du couvent Saint-Antoine Kozhaya, dans la vallée sainte de la Qadisha, à Bécharré, où de nombreux arbres ont été abattus pour évaluer l'étendue des dégâts. Le ministère, qui a reçu des plaintes à ce sujet, a annoncé par la suite que le permis qui avait été délivré aux personnes qui prétendaient vouloir élaguer des arbres a été suspendu «parce que ses clauses ont été violées». Dans un communiqué, il a précisé que des procès-verbaux ont été dressés à l’encontre des contrevenants et que ces derniers ont été déférés devant les autorités judiciaires concernées.

Sethrida Geagea, députée de Bécharré, a dénoncé lundi «un massacre écologique» dans la vallée sainte de la Qadisha.

«La vallée sainte de la Qadisha, placée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, n’a jamais été un simple site naturel ou une simple réserve écologique. Elle représente notre histoire et nos racines», lit-on dans un communiqué publié par le bureau de presse de Mme Geagea. Selon elle, la nécessité de la préserver n’est pas uniquement d’ordre «écologique, touristique et agricole», mais est liée à «l’identité» et à «l’histoire» des maronites.


Rappelant que depuis son élection au Parlement en 2005, elle n’a jamais hésité à «prendre les décisions nécessaires pour préserver la Vallée sainte», Mme Geagea a fait remarquer qu’une partie de cette vallée relève du caza de Zghorta-Zawiyé. «Et c’est dans cette partie que les infractions sont commises», a-t-elle martelé, appelant les députés de la région, Tony Frangié, Michel Moawad et Michel Douaihy, à «veiller à l’application des lois» relatives à la préservation de la vallée. Elle a également appelé le mohafez de Zghorta, Zeeny Kheir, à prendre «des mesures immédiates et dissuasives» pour «mettre fin à ces infractions» et à «faire appliquer les lois».

Mme Geagea avait appelé les ministères de l’Intérieur, de l’Environnement et de la Culture «à agir pour mettre un terme à cette violation» et l’avocat général chargé des affaires d’environnement au Liban-Nord, Ghassan Bassil, à «ouvrir une enquête» et à sanctionner les contrevenants conformément aux lois en vigueur.

 
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