Une délégation houthie attendue à Ryad, une première
©Une photo d'archive du leader Houthi Mohammed Ali al-Houthi lors d'un rassemblement à Sanaa, la capitale yéménite, le 7 février 2015. (AFP)
La nouvelle paraît tellement incroyable, pourtant elle est vraie: une délégation des rebelles yéménites houthis, soutenus par l'Iran, est attendue en Arabie saoudite. La visite survient après le réchauffement des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite sous l'égide de la Chine et une trêve qui dure depuis plusieurs mois.

Des représentants des rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, s'apprêtent à se rendre en Arabie saoudite pour la première visite annoncée publiquement depuis qu'une coalition militaire dirigée par Ryad a engagé un conflit contre eux en 2015, indiqué jeudi des sources yéménites.

Attendue dans les prochains jours, cette visite fait naître l'espoir d'une percée dans le conflit au Yémen qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés depuis huit ans.

Son annonce intervient cinq mois après l'organisation par des responsables saoudiens de pourparlers dans la capitale yéménite Sanaa, aux mains des rebelles, et alors qu'un cessez-le-feu négocié par les Nations unies continue de tenir dans une large mesure même s'il a officiellement pris fin en octobre dernier.

Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est plongé depuis huit ans dans une guerre opposant les rebelles Houthis au gouvernement, appuyé par une coalition militaire dirigée par Ryad. (AFP)


Elle survient aussi plusieurs mois après un réchauffement des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite, qui étaient à couteaux tirés pendant des années sur différents dossiers.

Les violences y ont toutefois largement diminué depuis une trêve de six mois négociée par l'ONU en avril 2022, qui a expiré en octobre dernier, mais qui est encore à peu près respectée.

Une délégation d'Oman, pays jouant le rôle de médiateur, est arrivée à Sanaa jeudi, ont indiqué des responsables du gouvernement yéménite, quelques jours après une rencontre entre le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, et le sultan d'Oman.

Georges Haddad, avec AFP
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