Appel de centaines de députés français à soutenir les Iraniens
Plusieurs centaines de députés et sénateurs français ont appelé à soutenir le peuple iranien "dans sa quête de changement". Ils appellent également à des mesures "fortes et décisives" contre le régime.

Plus de 290 députés et 76 sénateurs français de tous bords ont appelé à "soutenir le peuple iranien dans sa quête de changement", et à "des mesures fortes et décisives contre le régime actuel", dans un texte présenté mardi.

"Alors que plus de 750 manifestants ont été tués et 30.000 arrêtés par le régime des Mollahs, la communauté internationale doit prendre sa part de responsabilité", appellent les signataires, contactés ces derniers mois par le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID).

"C'est la première fois que nous réunissons autant de signatures", s'est félicité devant la presse André Chassaigne, membre historique du CPID créé il y a 15 ans, et un des quatre vice-présidents du groupe piloté par Cécile Rilhac, du parti présidentiel Renaissance.

"Tout changement doit venir du peuple iranien et de sa propre résistance", assurent les signataires, tout en appelant "la communauté internationale" à "soutenir le peuple iranien dans sa quête de changement", avec des "mesures fortes et décisives contre le régime actuel" de Téhéran.


L'Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, trois jours après son arrestation par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile.

Le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI), groupe d'opposition basé en Albanie, vitrine politique de l'Organisation des moudjahidine du peuple d'Iran, est considéré par Téhéran comme "terroriste".

Le député Les Républicains (droite) Philippe Gosselin, également vice-président du CPID, a appelé l'exécutif à ne pas céder "aux pressions de l'Iran" et à autoriser pour le 1er juillet une manifestation d'ampleur à Paris.

La préfecture a justifié sa décision de ne pas autoriser cette manifestation en raison de possibles "troubles à l'ordre public" et du risque terroriste à ne pas "négliger".

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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