Perruques, robes, costumes, chandeliers… toute l’ambiance baroque y était. 750 personnes revivaient l’ambiance de Versailles lundi 22 mai aux Fêtes Galantes. Cet événement glamour s’impose annuellement aux adeptes d’Histoire de Versailles, comme un retour dans le temps.

Le château de Versailles, auquel Louis XIV a donné toute sa splendeur, célèbre jusqu’à nos jours cet héritage national français. C’est dans cet esprit que les Fêtes Galantes ont lieu chaque année. Les visiteurs sont passionnés de culture et d’héritage. Ils se rendent dans ce cadre féérique, accessoires et costumes à l’appui, pour s’en donner à cœur joie.

Le glamour de Versailles remonte dans le temps jusqu’au règne de Louis XIV. En effet, entre le roi et Versailles, c’est une longue histoire d’amour éternisée. Bien que Versailles ait longtemps été un petit relais de chasse, aménagé par Louis XIII après son père Henri IV, c’est à Louis XIV qu’on identifie cet endroit légendaire. Son père Louis XIII l’envoie pour la première fois à Versailles en 1641, avec son frère, pour fuir l’épidémie de la petite vérole. Il n’avait encore que trois ans. Jeune, il reprend ses visites régulièrement, pour le divertissement de la chasse, avec sa mère Anne d’Autriche et le cardinal Mazarin. Il se passionne pour ce lieu et entreprend des aménagements importants dès 1661. Le domaine devient alors sa résidence principale. La politique et les divertissements du roi y sont par conséquent centralisés. Cérémonies glorieuses et fêtes faramineuses y auront lieu. La passion du roi pour Versailles lui donne des ailes et il bâtit donc plusieurs ailes à son château. Ce monument national, édifié tel un symbole phare pour la France, lui sera éternellement associé. En un demi-siècle, le lieu s’est transformé, grâce au Roi Soleil en une légende qui défie le temps. Le château accueille, jusqu’à nos jours, les touristes des quatre coins du monde.
 

En perruques poudrées, tricornes à plumes et robes brodées, environ 750 personnes ont récemment assisté aux Fêtes Galantes, rendez-vous annuel d’amateurs d’histoire et de costumes baroques au château de Versailles. Dans la cour d’honneur, les participants ont défilé en costumes colorés, verre de champagne à la main et au son des trompettes. «Le plaisir, c’est d’arborer le bon costume dans le lieu adéquat», explique Bruno Martinon, retraité, arborant un «costume d’opéra» en velours turquoise, qui lui a demandé «huit mois de travail», et une coiffe à plumes, haute d’une quarantaine de centimètres. Les tickets d’entrée pour la soirée étaient vendus entre 170 et 595 euros.

Dans la galerie des Glaces virevoltaient des couples, reproduisant les pas dictés par un professeur en perruque, pendant qu’un concert de musique sacrée était joué dans la chapelle royale. Dans la salle du trône, les participants ont fait la queue pour prendre la pose sur un large fauteuil tendu de rouge. En longue robe rose pâle, Victoria Smith, avocate de 62 ans, était venue de Kansas City, aux États-Unis, spécialement pour l’événement. Anne-Charlotte Punsano, employée de la billetterie du château, avait demandé à un costumier professionnel de reproduire «à l’identique ou quasi» une robe vert amande repérée sur un portrait de la marquise de Pompadour, favorite de Louis XV. «Je suis transportée dans l’époque. C’est un budget, mais pour moi la magie vaut la peine», affirme cette versaillaise de 38 ans, cheveux poudrés.
Marie-Christine Tayah avec AFP.
Instagram : @mariechristine.tayah
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