Au terme de trois semaines de grève, les banques ont rouvert leurs portes lundi, à la demande du Premier ministre sortant Najib Mikati. Cette mesure, qui vise à permettre à la population d’effectuer ses opérations bancaires en cette fin de mois, était initialement décidée pour une semaine. Elle pourrait cependant être définitive au vu des décisions prises, mardi, par le procureur général Ghassan Oueidate.
Après vingt jours de grève, et comme annoncé vendredi dernier par l’Association des banques du Liban (ABL), les banques ont rouvert leurs portes lundi dernier, à la demande du Premier ministre sortant Najib Mikati. L’objectif? Permettre à la population d’effectuer ses opérations bancaires en cette fin de mois. La reprise du travail s’est déroulée sans incidents majeurs, malgré une très forte affluence, les clients ayant pris d’assaut les agences bancaires.
Initialement, l’ABL avait annoncé la réouverture des banques pour une semaine. Mais la grève pourrait être totalement levée, selon des sources de l’ABL, au vu des décisions prises, mardi, par le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate. Ce dernier a sommé la procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, de cesser ses enquêtes à titre provisoire tant «qu’aucune décision n’aura été prise au sujet des recours présentés» contre elle.
Dans les mêmes milieux, on affirme à Ici Beyrouth que ces décisions seront prises en considération lors de la réunion que tiendra l’ABL, vendredi 3 mars.
Rappelons que les banques étaient en grève pour protester principalement contre les jugements rendus contre certains établissements, mais aussi pour exercer des pressions sur les autorités en vue d’un traitement rapide de «la crise systémique et existentielle qui touche le secteur bancaire, les déposants et l’économie nationale».
Pour Nassib Ghobril, économiste et directeur à la Byblos Bank, «les banques ne voulaient pas perturber le fonctionnement des affaires de leurs clients, mais elles ont décidé d’observer une semi grève, en guise d’appel, toutes les tentatives menées pour résoudre les problèmes du secteur ayant été vaines».
M. Ghobril s’est interrogé à cet égard sur les raisons pour lesquelles «les voix se sont élevées contre la mini grève du secteur bancaire, alors que le secteur public est en grève depuis un an et demi, coûtant au Trésor des milliards de livres». «Personne n’a protesté autant contre les grèves des autres secteurs», note-t-il. Il a souligné sur ce plan que «les grèves ne sont pas productives, mais elles demeurent un droit».
Avec la réouverture des banques, seuls les fonctionnaires ont pu effectuer des conversions de livres libanaises en dollars au taux bonifié de 38.000 livres pour un dollar, conformément à la circulaire n° 161 de la Banque du Liban dont les effets ont été prorogés jusqu’à la fin du mois mars. À noter que les fonctionnaires bénéficient d’un meilleur taux, les autres citoyens convertissant les livres en dollars au taux de 45.400 livres pour un dollar sur la plateforme Sayrafa. Les employés du secteur privé et les entreprises n’ont d’ailleurs plus droit à cette option depuis la mi-janvier.
Pour M. Ghobril, il n’existe pas de réponse convaincante à cette mesure. Il a dénoncé «une discrimination entre un citoyen et un autre, entre les travailleurs du public et ceux du privé». D’après une autre source, la Banque du Liban ne fournit pas suffisamment de dollars aux banques commerciales. De ce fait, elle ne peut pas assumer les demandes via la plateforme Sayrafa.
Après vingt jours de grève, et comme annoncé vendredi dernier par l’Association des banques du Liban (ABL), les banques ont rouvert leurs portes lundi dernier, à la demande du Premier ministre sortant Najib Mikati. L’objectif? Permettre à la population d’effectuer ses opérations bancaires en cette fin de mois. La reprise du travail s’est déroulée sans incidents majeurs, malgré une très forte affluence, les clients ayant pris d’assaut les agences bancaires.
Initialement, l’ABL avait annoncé la réouverture des banques pour une semaine. Mais la grève pourrait être totalement levée, selon des sources de l’ABL, au vu des décisions prises, mardi, par le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate. Ce dernier a sommé la procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, de cesser ses enquêtes à titre provisoire tant «qu’aucune décision n’aura été prise au sujet des recours présentés» contre elle.
Dans les mêmes milieux, on affirme à Ici Beyrouth que ces décisions seront prises en considération lors de la réunion que tiendra l’ABL, vendredi 3 mars.
Rappelons que les banques étaient en grève pour protester principalement contre les jugements rendus contre certains établissements, mais aussi pour exercer des pressions sur les autorités en vue d’un traitement rapide de «la crise systémique et existentielle qui touche le secteur bancaire, les déposants et l’économie nationale».
Pour Nassib Ghobril, économiste et directeur à la Byblos Bank, «les banques ne voulaient pas perturber le fonctionnement des affaires de leurs clients, mais elles ont décidé d’observer une semi grève, en guise d’appel, toutes les tentatives menées pour résoudre les problèmes du secteur ayant été vaines».
M. Ghobril s’est interrogé à cet égard sur les raisons pour lesquelles «les voix se sont élevées contre la mini grève du secteur bancaire, alors que le secteur public est en grève depuis un an et demi, coûtant au Trésor des milliards de livres». «Personne n’a protesté autant contre les grèves des autres secteurs», note-t-il. Il a souligné sur ce plan que «les grèves ne sont pas productives, mais elles demeurent un droit».
Avec la réouverture des banques, seuls les fonctionnaires ont pu effectuer des conversions de livres libanaises en dollars au taux bonifié de 38.000 livres pour un dollar, conformément à la circulaire n° 161 de la Banque du Liban dont les effets ont été prorogés jusqu’à la fin du mois mars. À noter que les fonctionnaires bénéficient d’un meilleur taux, les autres citoyens convertissant les livres en dollars au taux de 45.400 livres pour un dollar sur la plateforme Sayrafa. Les employés du secteur privé et les entreprises n’ont d’ailleurs plus droit à cette option depuis la mi-janvier.
Pour M. Ghobril, il n’existe pas de réponse convaincante à cette mesure. Il a dénoncé «une discrimination entre un citoyen et un autre, entre les travailleurs du public et ceux du privé». D’après une autre source, la Banque du Liban ne fournit pas suffisamment de dollars aux banques commerciales. De ce fait, elle ne peut pas assumer les demandes via la plateforme Sayrafa.
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