Deux semaines après la diffusion par Ici Beyrouth d’un reportage sur la Foire internationale de Tripoli, joyau de l’architecture au Liban, ce site a été inscrit mercredi sur la liste du Patrimoine de l’Unesco. Une décision qui a été prise lors d’une session extraordinaire de la commission du Patrimoine mondial de l’agence onusienne, comme l’a annoncé Sahar Baassiri, ambassadrice déléguée permanente du Liban auprès de l’agence onusienne, au Premier ministre sortant, Najib Mikati. La Foire de Tripoli a également été placée sur la liste du Patrimoine mondial en péril, en raison de son état de délabrement.

Commentant à Ici Beyrouth cette décision, Jad Tabet, architecte-urbaniste-expert en patrimoine mondial de l’Unesco pour le Liban, explique que «celle-ci va permettre de mobiliser la communauté internationale pour restaurer le site».

«La Foire internationale de Tripoli encourt un danger réel», poursuit M. Tabet, qui a constitué le dossier concernant la Foire internationale de Tripoli à la demande de la délégation du Liban auprès de l’Unesco. «La situation est très inquiétante, déplore-t-il. Lorsque des monuments sont en danger, le pays est en droit de présenter une demande en urgence. Les fondations de ce site sont rouillées, certaines de ses parties se sont effondrées et d’autres risquent de tomber. De plus, le gouvernement n’a aucune stratégie pour le restaurer à cause de la situation économique et financière.»


«Cette décision est un exploit qualitatif pour le Liban, notamment pour la ville de Tripoli où cette Foire a été construite dans les années 1960 du siècle dernier et inaugurée en 1975, avant le début de la guerre», a déclaré M. Mikati.

La Foire internationale de Tripoli est le sixième site libanais inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, après Tyr, Byblos, Baalbeck, Anjar, ainsi que la montagne des Cèdres avec la vallée sainte de la Qadisha.
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