©Charbel Rizk, secrétaire général de la fédération libanaise de basket
La Fédération libanaise de basket cherche activement à naturaliser un joueur étranger en vue du Mondial (25 août au 10 septembre 2023), d’un meilleur niveau que Jonathan Arledge. Les préparatifs à la Coupe du monde vont bon train, et la fédération est très active pour régler les problèmes liés au financement de la préparation et la participation à cet événement.
Un autre chantier important pour la Fédération libanaise de basket est de trouver un joueur naturalisé d’un meilleur standing. Si Jonathan Arledge n’a pas totalement démérité au cours des Championnats d’Asie, avec notamment son contre gagnant face à la Chine sur un tir à 3 points dans les dernières secondes du match, la compétitivité du Mondial incite naturellement à se mettre en quête d’un joueur d’un niveau supérieur. Rizk explique que «nous travaillons sur 3 ou 4 pistes pour trouver un meilleur joueur, sachant que nous avons déjà 3 joueurs naturalisés (Norvel Pelle, Jonathan Arledge et Ater Majok)».
Youssef Khayat évolue désormais dans le championnat universitaire Nord-Américain avec Michigan. Photo FIBA
Des besoins de financement importants
L’intégration de ce nouveau joueur XXL a bien sûr un coût important, qui s’ajoute à une panoplie de dépenses en vue de la préparation puis la participation à la Coupe du monde. Pour répondre aux différents besoins de financement, la fédération a déjà bouclé trois contrats sponsoring, pour des marques qui ont désormais une visibilité sur le maillot de l’équipe nationale. Rizk explique ainsi que «les sponsors fixes de l’équipe nationale sont Robocom (sur la face du maillot), CFI (sur le dos du maillot) et Cedar’s America (sur le short). Ces sponsors seront présents sur notre maillot à la Coupe du monde. Ce seront aussi nos sponsors au cours des deux dernières fenêtres des éliminatoires. Les recettes de ces trois sponsors ne sont toutefois pas suffisantes. Nous ne pouvons plus faire de partenariat sponsoring en échange d’une présence sur le maillot, car les trois espaces disponibles sont désormais pris. Il y aura des sponsors sur d’autres types de visibilité 'on the court' (NDLR: comme les panneaux publicitaires sur le terrain) et 'off the court' (NDLR: comme la présence de logos de marques sur les panneaux de conférence de presse). En plus, nous envisageons d'organiser des événements pour lever des fonds au Liban et à l’étranger. Il faut aussi saluer les efforts du président de la fédération, Akram Halabi, qui est en train de boucher les trous financiers de sa propre poche à chaque fois que cela est nécessaire. Nous pouvons déplorer aussi le fait que malheureusement nous n’avons aucun soutien financier de la part de l’État libanais».
La sélection libanaise n’a perdu la finale du Championnat d’Asie des Nations 2022 que par une défaite par 2 points d’écart en finale face à l’Australie. Photo FIBA
Un Mondial réussi ferait franchir le Liban un cap supplémentaire
Le Mondial 2023 (25 août au 10 septembre) est une occasion pour le Liban de progresser dans le classement FIBA. Les Cèdres sont aujourd’hui classés 43e au monde, sachant qu’ils ont déjà été positionnés au 23e rang dans leur histoire. Cette place est toutefois en trompe-l'œil, en raison du fait que ce classement prend en compte les performances de la totalité des huit dernières années, sachant que le Liban a surtout brillé ces deux dernières années. Le véritable niveau sportif du Liban mondialement oscille donc probablement entre la 20e et la 30e place. Rizk explique qu’ «il n’y a pas pour la fédération l’objectif d’atteindre un classement précis. Notre classement va forcément s’améliorer avec les bons résultats. Et pourquoi pas atteindre le Top 10 mondial. Nous avons une stratégie bien déterminée et nous ne voulons pas brûler les étapes. Notre participation à la Coupe du monde va à elle seule améliorer notre classement, et encore plus le bonifier si nous réalisons de bons résultats à cet événement.»
Dans sa quête de plus de liberté dans la mise en place de sa stratégie au cours des matches à domicile, les prochains matches éliminatoires du Liban auront lieu à Beyrouth, dans la salle omnisports Pierre Gemayel. Si le Liban est déjà qualifié pour le Mondial 2023, ces matches (face à la Nouvelle-Zélande le 10 novembre et l’Inde le 13 novembre) auront toutefois pour enjeu d’améliorer son classement international. Plus le rang du Liban est élevé, plus le tirage au sort de la Coupe du monde sera abordable. Pour expliquer le changement de stade pour les matches à domicile – le Liban ayant joué ses précédents matches de qualification au stade Nohad Naoufal à Zouk –, Rizk souligne que «nous souhaitons disputer les matches de l’équipe nationale sur un terrain avec des normes et des conditions qui nous conviennent. Et que le complexe sportif utilisé soit sous notre entière supervision. Il faut que l’enceinte sportive utilisée ne génère aucun obstacle pour les matches de la sélection».
La phase actuelle du basket libanais peut être qualifiée de deuxième phase dorée du développement de ce sport au Liban. La première phase avait eu lieu au cours de la fin des années 90 et au début des années 2000, où les bases de l’écosystème de ce sport avaient été posées. Les principaux exploits sportifs de cette période avaient été les premiers titres arabes et continentaux de Sagesse pour les clubs, et la première qualification de l’équipe nationale à une coupe du monde. La rivalité entre Sagesse Beirut et Riyadi Beirut avait aussi fortement contribué au lancement de ce sport. La deuxième phase, qui est en cours, est le théâtre des meilleures performances de l’histoire de la sélection, en attendant de faire un beau parcours en Coupe du monde pour confirmer.
Khalil.hatem@icibeyrouth.com
Un autre chantier important pour la Fédération libanaise de basket est de trouver un joueur naturalisé d’un meilleur standing. Si Jonathan Arledge n’a pas totalement démérité au cours des Championnats d’Asie, avec notamment son contre gagnant face à la Chine sur un tir à 3 points dans les dernières secondes du match, la compétitivité du Mondial incite naturellement à se mettre en quête d’un joueur d’un niveau supérieur. Rizk explique que «nous travaillons sur 3 ou 4 pistes pour trouver un meilleur joueur, sachant que nous avons déjà 3 joueurs naturalisés (Norvel Pelle, Jonathan Arledge et Ater Majok)».
Youssef Khayat évolue désormais dans le championnat universitaire Nord-Américain avec Michigan. Photo FIBA
Des besoins de financement importants
L’intégration de ce nouveau joueur XXL a bien sûr un coût important, qui s’ajoute à une panoplie de dépenses en vue de la préparation puis la participation à la Coupe du monde. Pour répondre aux différents besoins de financement, la fédération a déjà bouclé trois contrats sponsoring, pour des marques qui ont désormais une visibilité sur le maillot de l’équipe nationale. Rizk explique ainsi que «les sponsors fixes de l’équipe nationale sont Robocom (sur la face du maillot), CFI (sur le dos du maillot) et Cedar’s America (sur le short). Ces sponsors seront présents sur notre maillot à la Coupe du monde. Ce seront aussi nos sponsors au cours des deux dernières fenêtres des éliminatoires. Les recettes de ces trois sponsors ne sont toutefois pas suffisantes. Nous ne pouvons plus faire de partenariat sponsoring en échange d’une présence sur le maillot, car les trois espaces disponibles sont désormais pris. Il y aura des sponsors sur d’autres types de visibilité 'on the court' (NDLR: comme les panneaux publicitaires sur le terrain) et 'off the court' (NDLR: comme la présence de logos de marques sur les panneaux de conférence de presse). En plus, nous envisageons d'organiser des événements pour lever des fonds au Liban et à l’étranger. Il faut aussi saluer les efforts du président de la fédération, Akram Halabi, qui est en train de boucher les trous financiers de sa propre poche à chaque fois que cela est nécessaire. Nous pouvons déplorer aussi le fait que malheureusement nous n’avons aucun soutien financier de la part de l’État libanais».
La sélection libanaise n’a perdu la finale du Championnat d’Asie des Nations 2022 que par une défaite par 2 points d’écart en finale face à l’Australie. Photo FIBA
Un Mondial réussi ferait franchir le Liban un cap supplémentaire
Le Mondial 2023 (25 août au 10 septembre) est une occasion pour le Liban de progresser dans le classement FIBA. Les Cèdres sont aujourd’hui classés 43e au monde, sachant qu’ils ont déjà été positionnés au 23e rang dans leur histoire. Cette place est toutefois en trompe-l'œil, en raison du fait que ce classement prend en compte les performances de la totalité des huit dernières années, sachant que le Liban a surtout brillé ces deux dernières années. Le véritable niveau sportif du Liban mondialement oscille donc probablement entre la 20e et la 30e place. Rizk explique qu’ «il n’y a pas pour la fédération l’objectif d’atteindre un classement précis. Notre classement va forcément s’améliorer avec les bons résultats. Et pourquoi pas atteindre le Top 10 mondial. Nous avons une stratégie bien déterminée et nous ne voulons pas brûler les étapes. Notre participation à la Coupe du monde va à elle seule améliorer notre classement, et encore plus le bonifier si nous réalisons de bons résultats à cet événement.»
Dans sa quête de plus de liberté dans la mise en place de sa stratégie au cours des matches à domicile, les prochains matches éliminatoires du Liban auront lieu à Beyrouth, dans la salle omnisports Pierre Gemayel. Si le Liban est déjà qualifié pour le Mondial 2023, ces matches (face à la Nouvelle-Zélande le 10 novembre et l’Inde le 13 novembre) auront toutefois pour enjeu d’améliorer son classement international. Plus le rang du Liban est élevé, plus le tirage au sort de la Coupe du monde sera abordable. Pour expliquer le changement de stade pour les matches à domicile – le Liban ayant joué ses précédents matches de qualification au stade Nohad Naoufal à Zouk –, Rizk souligne que «nous souhaitons disputer les matches de l’équipe nationale sur un terrain avec des normes et des conditions qui nous conviennent. Et que le complexe sportif utilisé soit sous notre entière supervision. Il faut que l’enceinte sportive utilisée ne génère aucun obstacle pour les matches de la sélection».
La phase actuelle du basket libanais peut être qualifiée de deuxième phase dorée du développement de ce sport au Liban. La première phase avait eu lieu au cours de la fin des années 90 et au début des années 2000, où les bases de l’écosystème de ce sport avaient été posées. Les principaux exploits sportifs de cette période avaient été les premiers titres arabes et continentaux de Sagesse pour les clubs, et la première qualification de l’équipe nationale à une coupe du monde. La rivalité entre Sagesse Beirut et Riyadi Beirut avait aussi fortement contribué au lancement de ce sport. La deuxième phase, qui est en cours, est le théâtre des meilleures performances de l’histoire de la sélection, en attendant de faire un beau parcours en Coupe du monde pour confirmer.
Khalil.hatem@icibeyrouth.com
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