©L'intérieur des Metropolitans 92 Victor Wembanyama à l'échauffement avant le match exhibition contre la G-League Ignite à Las Vegas, le 6 octobre 2022. AFP
Les recruteurs américains s'entraînent déjà à prononcer son nom et tombent en pâmoison devant sa taille et son envergure: Victor Wembanyama, tout juste majeur, avance avec certitude vers la planète NBA après avoir encore ébloui les observateurs mardi et jeudi lors de la tournée américaine des Metropolitans à Las Vegas.
Le jeune intérieur français, formé à Nanterre et passé par l'Asvel, est présenté comme la nouvelle pépite du basket français et promis à un avenir glorieux en NBA.
Si, à 18 ans, il n'est pas encore connu du grand public, Wembanyama risque très vite de voir sa notoriété dépasser le simple cadre des aficionados de basket de par sa taille, 2,21 m, et son physique, long, mince et étiré.
"Il faisait ma taille, 1,70 m, vers 8 ans. Et quand il avait 5 ans, tout le monde pensait qu'il en avait 10", sourit Emmanuel Saravas, son ancien coach en poussins à l'Entente Le Chesnay-Versailles, son premier club.
C'est là, dans cette commune aisée des Yvelines, que le petit Victor commence à manier la balle orange. "On se doutait qu'il allait avoir un corps pour jouer au basket de haut niveau: sa maman fait 1,91 m, le papa fait 2,05 m", explique Emmanuel Saravas en montrant une ancienne chaussure de son joueur, taille 53, qu'il portait à 15 ans.
Surtout, au-delà de la taille, les deux parents sont passionnés de basket et de sport: la mère fut joueuse, entraîne au Chesnay-Versailles et surveille de près les débuts de son fils, tandis que le père, ancien athlète, est préparateur physique.
Bref, un background familial qui n'est pas sans rappeler les Parker, Diaw ou Batum.
"Souvent les fils d'entraîneurs qui passent leur temps à la salle ont quelque chose en plus, ils s'entraînent plus que les autres, ils ont toujours le ballon entre les mains", résume Emmanuel Saravas.
"Pendant qu'Elodie, sa mère, entraînait, on voyait les trois enfants pas loin, ils ont toujours baigné dans le basket", témoigne encore son ancien coach.
"J'ai l'impression que cela a toujours été là. Petit j'étais doué dans tous les sports. (...) J'aimais ça comme n'importe quel enfant aime jouer", rappelait de son côté Wembanyama il y a un an pour l'AFP.
Car Victor n'est pas seul: sa sœur ainée, basketteuse, est également passée par l'Asvel et l'équipe de France, tandis que son petit frère s'est lancé dans le handball.
Polyvalence
Dès ses débuts au Chesnay-Versailles, cet amateur de dessin est surclassé, une habitude qu'il gardera tout au long de sa carrière, en club comme en sélection nationale, et même dans sa vie en dehors des parquets puisqu'il a obtenu son bac avec mention et un an d'avance.
"On a été très surpris niveau motricité, il faisait des trucs incroyables pour un enfant de son âge", rembobine Emmanuel Saravas, qui l'a eu entre 7 et 9 ans. Et c'est là une caractéristique essentielle du garçon, qui est toujours spectaculairement mobile et coordonné pour ses quelque 220 centimètres.
"J'ai eu la chance d'être grand dès mon enfance. Dès la primaire, je faisais la taille de mes profs! J'ai pris de l'avance et au final j'ai eu une croissance normale. Là en deux ans, j'ai dû prendre un centimètre. La motricité, je n'ai donc pas eu besoin de la travailler", expliquait l'intéressé en octobre 2021.
"Ce qui est hallucinant dans son jeu, c'est qu'il est capable de dribbler, de tirer, de passer la balle, de courir…", détaille son ancien coach. Il voyait en lui, tout gamin, le potentiel d'un Dirk Nowitzki, l'Allemand de 2,13 m qui a ébloui la NBA avec les Mavericks de Dallas pendant près de 20 ans avec son tir extérieur.
"Il peut monter la balle, il peut jouer ailier fort, pivot, même ailier parfois. C'est un joueur à part, il peut tout faire", abonde Michael Bur, un de ses entraîneurs à Nanterre, pour qui ce serait une erreur de résumer Wembanyama à sa taille, aussi spectaculaire soit-elle.
Ses temps de passage semblent confirmer ce potentiel au-delà des attentes car ce qu'il a montré à Las Vegas a bluffé les observateurs et pas des moindres. La mégastar des Lakers, LeBron James, s'est montré dithyrambique à son endroit mercredi soir, le qualifiant d'"extra-terrestre".
Corps en développement
Ce surdoué arrivé à Nanterre à 10 ans, avant d'en intégrer le centre de formation quatre années plus tard, franchit vite les échelons, au point de faire ses débuts en pro, en coupe d'Europe, à 15 ans. "Il s'est toujours adapté très vite, face à des joueurs plus âgés", se remémore Michael Bur.
Eblouissant au Mondial U19, en juillet 2019, il gagne encore plus de notoriété mais doit se contenter de la médaille d'argent avec les Bleuets, battus par les Etats-Unis en finale.
Malgré une saison 2021-2022 minée par des blessures à répétition, il est sacré champion de France avec l'Asvel qu'il quitte en juin pour les Metropolitans 92.
Préconvoqué pour préparer l'Eurobasket, il doit déclarer forfait sur blessure.
C'est la seule ombre - potentielle - au tableau: le physique. Même s'il a énormément progressé sur cet aspect à Nanterre, Wembanyama reste frêle (il approche péniblement les 100 kilos) et devra s'épaissir pour résister, dans un premier temps, aux joutes physiques du Championnat Elite avec les Métropolitans.
Mais ses anciens coachs ne s'inquiètent pas pour lui, confiants en sa capacité de travail.
"Quel gamin de 17 ans a un corps déjà prêt pour jouer contre des adultes?", demande Emmanuel Saravas, rappelant les progrès spectaculaires effectués par des Rudy Gobert ou Giannis Antetokounmpo à ce niveau à leur arrivée en NBA.
Entre un triple meilleur défenseur et un double MVP, Wembanyama n'aurait pas pu espérer meilleurs modèles.
Avec AFP
Le jeune intérieur français, formé à Nanterre et passé par l'Asvel, est présenté comme la nouvelle pépite du basket français et promis à un avenir glorieux en NBA.
Si, à 18 ans, il n'est pas encore connu du grand public, Wembanyama risque très vite de voir sa notoriété dépasser le simple cadre des aficionados de basket de par sa taille, 2,21 m, et son physique, long, mince et étiré.
"Il faisait ma taille, 1,70 m, vers 8 ans. Et quand il avait 5 ans, tout le monde pensait qu'il en avait 10", sourit Emmanuel Saravas, son ancien coach en poussins à l'Entente Le Chesnay-Versailles, son premier club.
C'est là, dans cette commune aisée des Yvelines, que le petit Victor commence à manier la balle orange. "On se doutait qu'il allait avoir un corps pour jouer au basket de haut niveau: sa maman fait 1,91 m, le papa fait 2,05 m", explique Emmanuel Saravas en montrant une ancienne chaussure de son joueur, taille 53, qu'il portait à 15 ans.
Surtout, au-delà de la taille, les deux parents sont passionnés de basket et de sport: la mère fut joueuse, entraîne au Chesnay-Versailles et surveille de près les débuts de son fils, tandis que le père, ancien athlète, est préparateur physique.
Bref, un background familial qui n'est pas sans rappeler les Parker, Diaw ou Batum.
"Souvent les fils d'entraîneurs qui passent leur temps à la salle ont quelque chose en plus, ils s'entraînent plus que les autres, ils ont toujours le ballon entre les mains", résume Emmanuel Saravas.
"Pendant qu'Elodie, sa mère, entraînait, on voyait les trois enfants pas loin, ils ont toujours baigné dans le basket", témoigne encore son ancien coach.
"J'ai l'impression que cela a toujours été là. Petit j'étais doué dans tous les sports. (...) J'aimais ça comme n'importe quel enfant aime jouer", rappelait de son côté Wembanyama il y a un an pour l'AFP.
Car Victor n'est pas seul: sa sœur ainée, basketteuse, est également passée par l'Asvel et l'équipe de France, tandis que son petit frère s'est lancé dans le handball.
Polyvalence
Dès ses débuts au Chesnay-Versailles, cet amateur de dessin est surclassé, une habitude qu'il gardera tout au long de sa carrière, en club comme en sélection nationale, et même dans sa vie en dehors des parquets puisqu'il a obtenu son bac avec mention et un an d'avance.
"On a été très surpris niveau motricité, il faisait des trucs incroyables pour un enfant de son âge", rembobine Emmanuel Saravas, qui l'a eu entre 7 et 9 ans. Et c'est là une caractéristique essentielle du garçon, qui est toujours spectaculairement mobile et coordonné pour ses quelque 220 centimètres.
"J'ai eu la chance d'être grand dès mon enfance. Dès la primaire, je faisais la taille de mes profs! J'ai pris de l'avance et au final j'ai eu une croissance normale. Là en deux ans, j'ai dû prendre un centimètre. La motricité, je n'ai donc pas eu besoin de la travailler", expliquait l'intéressé en octobre 2021.
"Ce qui est hallucinant dans son jeu, c'est qu'il est capable de dribbler, de tirer, de passer la balle, de courir…", détaille son ancien coach. Il voyait en lui, tout gamin, le potentiel d'un Dirk Nowitzki, l'Allemand de 2,13 m qui a ébloui la NBA avec les Mavericks de Dallas pendant près de 20 ans avec son tir extérieur.
"Il peut monter la balle, il peut jouer ailier fort, pivot, même ailier parfois. C'est un joueur à part, il peut tout faire", abonde Michael Bur, un de ses entraîneurs à Nanterre, pour qui ce serait une erreur de résumer Wembanyama à sa taille, aussi spectaculaire soit-elle.
Ses temps de passage semblent confirmer ce potentiel au-delà des attentes car ce qu'il a montré à Las Vegas a bluffé les observateurs et pas des moindres. La mégastar des Lakers, LeBron James, s'est montré dithyrambique à son endroit mercredi soir, le qualifiant d'"extra-terrestre".
Corps en développement
Ce surdoué arrivé à Nanterre à 10 ans, avant d'en intégrer le centre de formation quatre années plus tard, franchit vite les échelons, au point de faire ses débuts en pro, en coupe d'Europe, à 15 ans. "Il s'est toujours adapté très vite, face à des joueurs plus âgés", se remémore Michael Bur.
Eblouissant au Mondial U19, en juillet 2019, il gagne encore plus de notoriété mais doit se contenter de la médaille d'argent avec les Bleuets, battus par les Etats-Unis en finale.
Malgré une saison 2021-2022 minée par des blessures à répétition, il est sacré champion de France avec l'Asvel qu'il quitte en juin pour les Metropolitans 92.
Préconvoqué pour préparer l'Eurobasket, il doit déclarer forfait sur blessure.
C'est la seule ombre - potentielle - au tableau: le physique. Même s'il a énormément progressé sur cet aspect à Nanterre, Wembanyama reste frêle (il approche péniblement les 100 kilos) et devra s'épaissir pour résister, dans un premier temps, aux joutes physiques du Championnat Elite avec les Métropolitans.
Mais ses anciens coachs ne s'inquiètent pas pour lui, confiants en sa capacité de travail.
"Quel gamin de 17 ans a un corps déjà prêt pour jouer contre des adultes?", demande Emmanuel Saravas, rappelant les progrès spectaculaires effectués par des Rudy Gobert ou Giannis Antetokounmpo à ce niveau à leur arrivée en NBA.
Entre un triple meilleur défenseur et un double MVP, Wembanyama n'aurait pas pu espérer meilleurs modèles.
Avec AFP
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