Iran: une vidéo d'une personne seule face aux motards de la police devient virale
Des commerçants et des marchands traversent un pont lors d’une manifestation contre la situation économique et la monnaie en crise de l’Iran à Téhéran, le 29 décembre 2025. ©Agence de presse Fars / AFP

Une vidéo montrant une personne assise au milieu d'une rue de Téhéran face à des policiers à moto durant le mouvement de protestation qui secoue l'Iran est largement relayée sur les réseaux sociaux, certains y voyant le symbole d'un «moment Tiananmen».

Assise en tailleur, cette personne reste impassible, tête basse, avant de recouvrir sa tête de son blouson alors que derrière elle une foule court pour s'éloigner de nuages de gaz lacrymogène. Lui faisant face, plus d'une vingtaine de policiers à moto casqués et tout de noir vêtus, sont à l'arrêt, certains pied à terre.

 

Ces images, reprises sur les réseaux sociaux notamment hors du pays, évoquent pour certains internautes celles de l'homme faisant face à une colonne de chars sur la place Tiananmen à Pékin lors de la répression du mouvement de juin 1989 réclamant des réformes démocratiques.

Selon des vérifications de l'AFP, la vidéo a été postée sur les réseaux sociaux lundi vers 13H30 GMT, au deuxième jour de manifestations débutées la veille contre la vie chère dans le plus grand marché pour téléphones portables de la capitale Téhéran.

L'AFP a pu confirmer qu'elle a été filmée sur l'avenue Joumhouri, dans le centre de Téhéran, à proximité du centre commercial Charsou.

Depuis, cette vidéo et des captures d'écran de la scène ont rassemblé des milliers de «likes» sur les réseaux sociaux, notamment Instagram.

L'image a également été utilisée par plusieurs médias internationaux pour illustrer ce mouvement spontané dénonçant l'hyperinflation galopante et la dégradation de la situation économique dans le pays.

Mardi, au troisième jour des manifestations, des étudiants ont défilé à Téhéran, ainsi qu'à Isfahan (centre), après que des commerçants eurent fermé boutique lundi à Téhéran pour dénoncer le marasme économique.

AFP

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