L’Association Cri des Déposants a vivement critiqué le ministre des Finances Yassine Jaber concernant le projet de loi sur le gap financier, l’accusant de ne pas protéger les fonds des déposants.
L’Association a publié, lundi, sur son compte X, le texte suivant:
À la veille des délibérations visant à faire passer le projet de loi sur le gap financier au sein du Conseil des ministres, le rôle de Yassine Jaber, ministre des Finances, suscite interrogation et débat. Parfois présenté comme le maître du jeu, épaulé par son conseiller Samir Hammoud, il apparaît à d’autres moments dépassé par les événements, laissant filer les décisions entre les mains de figures comme le duo Nawaf Salam ou Amer Bassat.
Pourtant, les observateurs avertis savent que tout projet touchant à la régulation du secteur bancaire ou à la gestion de la crise financière doit passer par le ministre des Finances. Comment alors expliquer que Jaber semble ne pas s’opposer à un texte qui mettrait en péril les dépôts des citoyens et conduirait à l’effondrement des banques libanaises, contrairement aux promesses qu’il a faites dans ses précédentes interventions ? Jaber va-t-il annoncer qui couvrira les pertes des déposants résultant de la liquidation des banques ?
Certains voient dans les déclarations récentes du ministre – selon lesquelles les banques seraient les principales perdantes de ce projet – un signe de contradiction, voire d’hypocrisie ou de détournement des responsabilités. D’aucuns évoquent même la possibilité d’une connivence avec ceux qui, depuis des années, cherchent à remodeler le système financier libanais au profit de spéculateurs de l’économie du cash.
En réalité , le ministre tente aujourd’hui de se présenter comme le visage «chiiite» raisonnable du gouvernement auprès du Fonds monétaire international, oubliant peut-être son passé au sein de gouvernements et de parlements qui ont légalisé la corruption autorisé le gaspillage public, renforcé un taux de change artificiel et validé des pratiques douteuses dans des secteurs clés comme l’énergie et les infrastructures.
Des critiques pointent également le rôle de sa famille dans la spéculation financière durant la crise : certains membres auraient profité des fluctuations du taux de change, facilitant des transferts de fonds à l’étranger contre commissions.
Yassin Jaber a-t-il oublié qu'il a amassé une fortune avec son frère en remboursant des dettes au taux de change de 1 500 livres pour un dollar pendant la période d'effondrement ? Jaber a-t-il oublié que son frère était le premier négociant en chèques au début de la crise et qu'il proposait aux déposants de transférer leurs fonds à l'étranger par des moyens illégaux en échange de commissions fixes ? Et nous n'avons pas encore abordé le sujet de sa nièce, qui exerce des activités de courtage avec des blanchisseurs d'argent.
Aujourd’hui, Yassine Jaber est face à un choix clair : démontrer qu’il est un ministre capable d’initiative, qui prend la parole et assume ses responsabilités, ou confirmer les rumeurs de passivité et de soumission aux pressions extérieures.
Yassin Jaber... Soit vous révélez votre vrai visage en tant que l'un des symboles du complot contre les fonds des déposants, soit vous prouvez à l'opinion publique que vous êtes le ministre qui prend l'initiative et qui dit : «C'est moi qui décide», et non Amer Al-Bsat ou Nawaf Salam, comme on le murmure dans les salons, et qui veulent que vous mettiez en œuvre le projet de Kulluna Irada .
إلى ياسين جابر… متآمر أم عاجز؟
— جمعية صرخة المودعين (حساب جديد) (@sarkhitmoudin) December 15, 2025
عشية المداولات التي تحاول الحكومة إنهاءها لتمرير مشروع قانون الفجوة المالية في مجلس الوزراء، يحتار المرء في وصف وضعية وزير المالية ياسين جابر في هذا المشروع. فساعةً يوحي أنه الآمر الناهي فيه، مع مستشاره سمير حمود، وساعةً أخرى يُسرّب أنه مغلوب على… pic.twitter.com/tAT8Yi6tU3



Commentaires