L’Union européenne (UE) étudie des options visant à soutenir les Forces de sécurité intérieure (FSI) au Liban afin de permettre à l’armée de se concentrer sur le désarmement du Hezbollah, selon un document diplomatique consulté par Reuters.
Le document, qui a circulé auprès des 27 États membres, prévoit des consultations avec les autorités libanaises et une mission d’évaluation début 2026. L’assistance portera sur des conseils, de la formation et du renforcement de capacités, sans remplacer les tâches de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont le mandat expire fin 2026, avant un retrait prévu sur un an.
L’objectif est un transfert progressif des missions de sécurité intérieure de l’armée vers les FSI, ce qui permettrait à l’armée de se consacrer à ses tâches de défense. L’UE pourrait également aider à renforcer la sécurité de la frontière terrestre avec la Syrie.
Cette initiative précède une rencontre entre responsables européens et libanais prévue le 15 décembre à Bruxelles. Par ailleurs, l’émissaire français Jean-Yves Le Drian est à Beyrouth lundi pour présenter une feuille de route visant à évaluer de manière indépendante le désarmement du Hezbollah.
Le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré la semaine dernière que le Liban souhaite un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu plus robuste, pour vérifier à la fois les accusations israéliennes de réarmement du Hezbollah et les efforts de l’armée libanaise à démanteler l’infrastructure du groupe. Interrogé sur la possibilité d’une présence américaine ou française dans ce dispositif, M. Salam a répondu par l’affirmative.



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