Mythe des nuits parisiennes et témoin flamboyant de l’ère disco, le Palace s’apprête à entamer une nouvelle vie. Racheté par Mickael Chetrit, le lieu rouvrira fin 2026 après une vaste rénovation confiée au décorateur Jacques Garcia. Jadis scène de concerts mémorables, où se sont produits notamment Prince, Serge Gainsbourg ou Grace Jones, le Palace entend retrouver sa place dans le paysage culturel de la capitale.
La salle de spectacles du Palace, lieu mythique des nuits parisiennes mais à l'abandon depuis deux ans, rouvrira ses portes fin 2026 après un an de rénovation, a annoncé à l'AFP son nouveau propriétaire Mickael Chetrit.
Au tournant des années 80, le Palace était à la fois le night-club le plus célèbre d'Europe, attirant stars, artistes et créateurs (Mick Jagger, Andy Warhol, Karl Lagerfeld...), et une salle de concert où se sont produits Prince, Serge Gainsbourg ou Grace Jones. Son sous-sol, décoré par le peintre Gérard Garouste, abritait un restaurant très sélect.
«Je veux recréer l'ADN du Palace à l'époque où il accueillait des concerts», détaille M. Chetrit. Cet entrepreneur et producteur de 42 ans, qui possède déjà deux salles de spectacles parisiennes, vient de finaliser le rachat, avec ses associés, de ce lieu centenaire chargé d'histoire.
«C'est un nom connu dans le monde entier», assure-t-il, tablant sur une réouverture en octobre 2026.
À partir du mitan des années 80, avec le reflux de la vague de la disco, le lieu avait connu de longs trous d'air et changé plusieurs fois de propriétaire. Laissé à l'abandon de 1996 à 2008, il avait été entièrement restauré, accueillant concerts et spectacles à partir de 2018 avant de nouveau de fermer ses portes en 2023.
Inoccupés depuis, la salle avec balcon et son sous-sol ont souffert du manque d'entretien, a constaté l'AFP lors d'une récente visite.
Pour la rénovation, les nouveaux maîtres des lieux ont fait appel au décorateur-star Jacques Garcia, qui a imprimé sa marque dans des hôtels de luxe et au Louvre, après avoir été un habitué des années folles du Palace.
«J'ai passé ma vie ici, avec des fêtes les unes après les autres aux côtés de gens hallucinants. On était des dingues, sans limite mais avec une forme d'élégance», dit à l'AFP le décorateur septuagénaire, qui promet de «l'exubérance» pour la rénovation.
Mickael Chetrit espère refaire du Palace une salle prisée des artistes, avec une jauge pouvant aller jusqu'à 1 400 spectateurs, en insufflant un peu de l'âme de l'époque.
«Le Palace représentait une époque de fêtes qui n'existe plus aujourd'hui où on avait l'impression que tout était autorisé. Yves Saint Laurent pouvait danser à côté du mec qui débarrassait les poubelles. Tout ça est révolu mais on va continuer de mélanger les genres», assure-t-il.
Avec AFP
Trump sur la scène de la salle de spectacle Kennedy Center de Washington
Washington, États-Unis
8 décembre 2025 - 05:56 (UTC + 2)
Donald Trump, qui promeut une approche nationaliste et "anti-woke" de la culture, s'est fait maître de cérémonie dimanche pour une soirée de gala au Kennedy Center, grande salle de spectacle de Washington dont il a pris les commandes.
Il s'agissait de rendre hommage aux récipiendaires des "Kennedy Honors", des prix remis chaque année à une poignée d'artistes à la carrière prestigieuse.
"Chacun (d'eux) a une histoire de succès et de triomphe qui n'aurait pu arriver qu'aux Etats-Unis", a vanté le président à propos des lauréats 2025, dont la superstar du cinéma Sylvester Stallone et la reine du disco Gloria Gaynor.
Ses prédécesseurs se contentaient d'assister à la soirée, succession de prestations musicales et de discours, dans la loge présidentielle.
Mais Donald Trump, ancien animateur de téléréalité, a voulu monter sur la scène de cette salle dont il a bouleversé l'organisation et la direction pour bannir ce qu'il appelle la "propagande antiaméricaine"
"C'est la plus belle soirée de l'histoire du Kennedy Center" a assuré le républicain de 79 ans, en smoking, assurant que le spectacle "recevait déjà des critiques élogieuses" et en prédisant une forte audience lors de sa diffusion par la chaîne CBS le 23 décembre.
Le milliardaire avait aussi enregistré de courtes vidéos dans le Bureau ovale qui ont scandé la soirée.
Le Kennedy Center, grande bâtisse blanche à l'architecture imposante des années 1970, posée au bord du fleuve Potomac, avait une tradition de neutralité politique et proposait depuis plus d'un demi-siècle une programmation culturelle diversifiée.
- Nouvelle programmation -
Pendant son premier mandat (2017-2021) Donald Trump avait boudé ces soirées, certains artistes ayant déclaré qu'ils ne souhaitaient pas le rencontrer.
Rien de tel cette fois.
Sylvester Stallone, 79 ans, entré dans la légende avec "Rocky" et "Rambo" est un partisan déclaré du président, qui l'a nommé symboliquement comme l'un de "ambassadeurs" à Hollywood, très majoritairement favorable aux démocrates.
Outre Gloria Gaynor, 82 ans, interprète de "I Will Survive", la soirée a mis à l'honneur George Strait, 73 ans, légende de la country, et le groupe de glam rock KISS - sans son guitariste Ace Frehley, décédé en octobre à 74 ans.
Egalement distingué: l'acteur britannique Michael Crawford, 83 ans, connu pour son rôle dans la comédie musicale "le Fantôme de l'opéra", un genre dont Donald Trump se dit friand.
Alors qu'ils recevaient les années précédentes un collier aux couleurs de l'arc-en-ciel, jugée "vulgaire" par la Maison Blanche de Donald Trump, les artistes ont reçu cette fois une médaille dorée, offerte par le joailler Tiffany, propriété du groupe français LVMH.
La nouvelle direction du Kennedy Center, constituée de fidèles du président, a supprimé les spectacles de drag shows qui s'y déroulaient et les événements célébrant la communauté LGBT.
Elle a invité des conférences de la droite religieuse et des artistes chrétiens.
Selon la presse américaine, les ventes de billets ont baissé depuis que M. Trump et ses proches en pris le contrôle du Kennedy Center.
aue/nr



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