Le président de la République, Joseph Aoun, a affirmé que «le langage de la négociation doit primer sur celui de la guerre», lors de la réunion ministérielle tenue jeudi au palais présidentiel de Baabda.
Le Conseil des ministres a consacré une large partie de sa séance au dossier du cessez-le-feu et à la relance du cadre de négociation sécuritaire. Dans ce cadre, le président Aoun a réitéré la désignation de l’ancien ambassadeur du Liban aux États-Unis, Simon Karam, à la tête de la délégation libanaise au sein du mécanisme de supervision du cessez-le-feu, après concertation avec le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre Nawaf Salam. Selon lui, la réunion inaugurale de la commission, tenue mercredi à Naqoura, constitue «une étape préparatoire vers des phases ultérieures de négociation, qui devront débuter le 19 décembre».
M. Aoun a salué, en préambule, l’ensemble des acteurs ayant contribué à la réussite de la visite papale, jugeant que l’événement avait «reflété une image d’unité nationale rare dans les circonstances actuelles».
Le Conseil a également pris connaissance du rapport mensuel du commandant en chef de l’armée, Rodolphe Haykal, relatif aux missions effectuées au sud du Litani.
Précédée d’une courte entrevue entre MM. Aoun et Salam, la séance a permis aux ministres d’examiner un ordre du jour de vingt points, dont la mise en œuvre du plan de contrôle des armes adopté le 5 août dernier. Le gouvernement évalue ainsi l’avancement des opérations destinées à limiter la présence d’armes illégales dans l’ensemble des régions.
Autres décisions du Cabinet
Le Conseil des ministres a approuvé la prorogation des effectifs temporaires dans la fonction publique – qu’il s’agisse des vacataires, contractuels ou employés sous contrats d’usage – jusqu’à la fin de l’année 2026, afin d’assurer la continuité des services publics.
Les ministres ont poursuivi l’examen du dossier éducatif, à travers la présentation de la ministre de l’Éducation, Rima Karami, sur le processus de titularisation à l’Université libanaise.
Sur le plan financier, le ministre des Finances, Yassine Jaber, a présenté un exposé qu’il a qualifié d’«encourageant», assurant que le ministère enregistre un excédent en livres libanaises et qu’aucun déficit n’est constaté. Il a indiqué que, malgré les demandes du Fonds monétaire international pour un surplus budgétaire additionnel et de nouvelles taxes, «le ministère ne s’oriente pas vers de telles mesures dans les conditions actuelles».



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