La Banque centrale d’Irak a déclaré jeudi que l’apparition du Hezbollah libanais et des Houthis yéménites sur une liste de gel d’avoirs était une erreur, et a ordonné la correction de l’annonce officielle, selon un document consulté par l’AFP.
Un numéro du Journal officiel daté du 17 novembre avait publié une décision concernant le gel par l’Irak des avoirs de groupes armés soutenus par l’Iran en raison d’actes de «terrorisme».
Le document classifié de la Banque centrale, consulté par l’AFP, indiquait : «Sur la base de la décision n°61 de 2025 du comité de gel des avoirs des terroristes, publiée dans le Journal officiel irakien, veuillez retirer les paragraphes 18 et 19 de la liste», qui nommaient initialement le Hezbollah et les Houthis.
Il ajoutait que «le comité n’a pas approuvé le gel des avoirs de ces entités» et que leur présence sur la liste «semble avoir été une erreur».
La Banque centrale a précisé que la décision amendée serait publiée dans le Journal officiel.
Entre-temps, le Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani a ordonné une «enquête urgente» sur «l’erreur».
La diffusion de l’annonce initiale dans le Journal officiel a suscité de vives critiques en Irak, notamment parmi les responsables politiques pro-iraniens.
Hussein Mounes, chef d’un bloc parlementaire proche du puissant groupe armé Kataeb Hezbollah, a accusé le gouvernement d’être «faible» et de «manquer de dignité».
Kataeb Hezbollah et d’autres groupes armés irakiens font partie de l’«axe de la résistance» soutenu par l’Iran, qui inclut également le Hezbollah et les Houthis — la plupart étant classés organisations terroristes par les États-Unis.
Washington a affirmé sa détermination à couper les sources de financement du Hezbollah et exerce des pressions sur le Liban à cet effet.
L’Irak navigue depuis des années dans un délicat équilibre entre ses alliés iranien et américain.
Washington a également exercé des pressions sur l’Irak pour qu’il désarme les groupes pro-iraniens et se libère de l’ingérence de Téhéran.
Les États-Unis ont aussi sanctionné des Irakiens accusés d’aider l’Iran à contourner les sanctions.



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