Le gouvernement australien a inscrit jeudi le Corps des gardiens de la Révolution islamique (IRGC) sur la liste des États parrains du terrorisme, selon un communiqué officiel publié par le ministère australien des Affaires étrangères.
Il s’agit de la première désignation effectuée dans le cadre du nouveau dispositif législatif contre le terrorisme d’origine étatique.
La ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré : «Les attaques orchestrées par l’Iran sont des actes d’agression sans précédent sur le sol australien. C’est pourquoi nous inscrivons l’IRGC comme État parrain du terrorisme. Il n’a pas sa place en Australie.»
Cette décision fait suite aux évaluations de l’Organisation australienne du renseignement de sécurité (ASIO) qui a conclu que l’IRGC avait orchestré deux attaques contre la communauté juive australienne: l’attentat contre Lewis’ Continental Kitchen à Sydney (octobre 2024), et l’attaque contre la synagogue Adass Israel à Melbourne (décembre 2024).
Les autorités dénoncent des actes «destinés à semer la peur et la division dans la société multiculturelle australienne».
Un cadre législatif inédit
La décision repose sur le Criminal Code Amendment (State Sponsors of Terrorism) Act 2025 (Loi de 2025 portant modification du Code criminel relative aux États parrains du terrorisme. NDLR), adopté par le Parlement australien le 6 novembre 2025.
Cette loi modifie une loi précédente datant de 1995 afin de permettre: la désignation officielle d’entités étatiques étrangères, l’application de mesures coercitives telles que les ordonnances de contrôle et les ordonnances de détention préventive et des amendements à plus de 20 autres lois nationales.
L’IRGC est la première entité à être désignée depuis l’entrée en vigueur du dispositif.
Sanctions et peines prévues
Selon le Code criminel australien, il est désormais illégal :
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d’être membre de l’IRGC,
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de coopérer ou de s’associer avec ses membres,
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de recruter ou de s’entraîner avec ses cadres,
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de fournir ou de recevoir des fonds ou un soutien quelconque.
Ces infractions sont passibles de peines pouvant atteindre 25 ans d’emprisonnement.
Le gouvernement affirme que cette désignation constitue un «outil essentiel de dissuasion et de perturbation des activités terroristes».



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