Deux gardes nationaux tués près de la Maison Blanche
La Maison-Blanche vue à Washington, DC, le 18 juillet 2025. ©Alex Wroblewski / AFP

Deux militaires de la Garde nationale déployés à Washington ont été tués mercredi par des tirs à deux pas de la Maison Blanche, ont annoncé les autorités, qui ont interpellé un suspect, également blessé.

Le drame est survenu en plein centre de la capitale américaine, investie depuis août par des centaines de militaires à la demande de Donald Trump et contre l'avis des autorités locales démocrates.

«C'est avec beaucoup de tristesse que je peux confirmer que les deux membres de la Garde nationale de Virginie-Occidentale qui ont été touchés par des tirs plus tôt aujourd'hui à Washington ont succombé à leurs blessures», a annoncé sur X Patrick Morrisey, le gouverneur de l'État de Virginie-Occidentale, d'où ils étaient originaires.

«L'animal qui a tiré sur les deux gardes nationaux» est «aussi gravement blessé», a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social. «Il paiera malgré tout très cher» son acte, a ajouté le président américain, qui suit la situation de sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, où il compte passer jeudi la fête de Thanksgiving.

La police avait auparavant fait savoir qu'un suspect avait été arrêté, tandis que les services de secours ont dit avoir pris en charge trois personnes victimes de tirs d'armes à feu.

Des journalistes de l'AFP ont vu, à deux rues de la Maison Blanche, une personne vêtue d'un uniforme militaire être évacuée sur un brancard.

Des hélicoptères de la police survolaient la capitale américaine, selon des journalistes de l'AFP.

La zone a été bouclée et des dizaines de véhicules de la police et d'autres forces de sécurité locales comme nationales ont été dépêchés sur les lieux.

«Deux civières»

«On a entendu des coups de feu. On attendait au feu rouge et il y a eu plusieurs coups de feu», a raconté à l'AFP Angela Perry, une agente de sécurité de 42 ans, en voiture avec ses deux enfants.

«On pouvait voir des membres de la Garde nationale courir vers le métro, armes à la main», a-t-elle ajouté.

«On était sur le chemin du retour quand on a vu plein de flics et de voitures de police passer à toute vitesse devant nous», a de son côté dit à l'AFP Mohammed Elkattabi, un directeur commercial de 47 ans qui venait de visiter la Maison Blanche avec sa famille.

«On a vu deux civières», a continué ce touriste venu d'Atlanta, dans le sud du pays, pour visiter la capitale américaine en pleine période des fêtes de Thanksgiving.

Son fils de six ans, a-t-il précisé, «apprend l'histoire à l'école et il a maintenant pu voir l'histoire en direct», dans un pays marqué par les violences politiques et les crimes par armes à feu.

Depuis juin, le président républicain a envoyé la Garde nationale successivement à Los Angeles (ouest), Washington et Memphis (sud), à chaque fois contre l'avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et appuyer la police fédérale de l'immigration (ICE).

Dans la capitale américaine, 2.175 militaires étaient déployés mi-novembre, selon de récentes statistiques militaires.

La municipalité a saisi la justice, accusant l'exécutif fédéral d'outrepasser ses pouvoirs, et les tribunaux lui ont donné raison la semaine dernière.

La justice a bloqué en octobre jusqu'à nouvel ordre des déploiements similaires à Chicago (nord) et Portland (ouest).

La municipalité de Washington, au statut unique, n'est rattachée à aucun État américain, et dispose d'une autonomie limitée puisque le Congrès a compétence sur ses affaires.

AFP

 

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