Casse du Louvre : quatre interpellations supplémentaires, deux hommes et deux femmes
L’enquête sur le casse du Louvre progresse avec quatre nouvelles interpellations, alors que les enquêteurs cherchent toujours à retrouver les huit joyaux volés et que la polémique enfle sur la sécurité du musée le plus visité au monde. ©DIMITAR DILKOFF / AFP

Quatre personnes supplémentaires ont été interpellées dans l'enquête sur le casse du Louvre en octobre, et vont être entendues par les enquêteurs, a annoncé mardi la procureure de Paris Laure Beccuau.

Il s'agit de deux hommes, âgés de 38 et 39 ans, et de deux femmes, âgées de 31 et 40 ans, tous originaires de région parisienne, a spécifié le parquet, refusant de préciser avant l'issue de leur garde à vue ce dont ils sont soupçonnés.

«Quatre personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 29 octobre 2025», a simplement rappelé Mme Beccuau.

Parmi elles, trois hommes âgés de 35, 37 et 39 ans sont suspectés d'avoir fait partie de l'équipe de quatre malfaiteurs qui ont pénétré le 19 octobre dans le musée parisien. La quatrième, une femme de 38 ans, est soupçonnée de complicité.

Un monte-charge de déménageurs, des malfrats cagoulés, armés de disqueuses: en huit minutes, huit joyaux du XIXe siècle, trésors nationaux, avaient été dérobés en plein jour au musée du Louvre.

Ce casse spectaculaire suscite l'émoi à travers le monde. Le butin est estimé à 88 millions d'euros mais est invendable en l'état. Les bijoux sont restés, à ce jour, introuvables.

L'enquête est menée par la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), sous la direction des juges d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris.

Parallèlement à l'enquête judiciaire, une controverse politique est née au sujet de la sécurité du Louvre. La Cour des comptes a estimé que le musée le plus visité au monde avait «privilégié les opérations visibles et attractives» au détriment de la sécurité.

Confronté à une vétusté alarmante, le musée avait fait l'objet en début d'année de l'annonce par le président Emmanuel Macron d'un projet «colossal» pour le désengorger et le moderniser, avec un nouvel accès, une salle dédiée pour la Joconde et des billets d'entrée plus chers pour les non-Européens.

AFP

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