WASL : Riyadi renverse La Sagesse et prend la main sur le derby
Perrin Buford au cercle, Youssef Khayat au "sol": l’image du money-time.  ©fiba-basketball

Salle comble à Zouk Mikaël, tension de gros soirs et un classique qui bascule tard : Riyadi a dompté La Sagesse 87-80 pour signer une deuxième victoire en deux matchs et s’installer provisoirement en tête de la West Asia. Maîtrise dans les dernières minutes, adresse au moment juste : le champion en titre avance, sans esbroufe mais avec métier.

Le décor et l’enjeu

Organisée par la FIBA, la West Asia Super League (WASL) oppose les cadors d’Asie de l’Ouest et du Golfe dans un format aller-retour avant des séries en playoffs. Au Nouhad Nawfal Sports Complex, Riyadi défend sa couronne et La Sagesse cherche à se relancer après l’ouverture manquée face à Gorgan. Contexte idéal pour un derby chauffé à blanc.

Un derby en bascule

Mené jusqu’à -11 en début de deuxième mi-temps, Riyadi s’accroche, grignote, égalise à 74-74, puis fait la bascule à 3’28 sur un trois points de Perrin Buford qui ne tremble pas. Derrière, Maurice Kemp et Ivan Buva verrouillent les possessions clés, et le Yellow Castle rejoue le même scénario que face à Al Wahda : lucidité, rebond, et stops quand ça serre.

Buford–Kemp, la pince du money-time

Homme du soir, Buford termine à 23 points (14 dans le seul quatrième quart), 6 rebonds, plus une ligne pleine en 37 minutes. Kemp ajoute 20 points à 9/12 et 8 rebonds, constant sur demi-terrain. Autour d’eux, Hayk Gyokchyan (17 points) apporte ses tirs de rythme ; Ali Mansour signe une partition de chef d’orchestre — 14 points, 6 rebonds, 13 passes, 2 interceptions — tandis que Buva contribue 10 points et 5 rebonds. Série en cours oblige, Riyadi porte désormais son face-à-face WASL à 8-1 contre La Sagesse.

La réplique verte, sans Tony Carr

Côté La Sagesse, Youssef Khayat mène la charge (20 points, 6 rebonds, 3 passes), Erick Green enchaîne (19 points, 5 rebonds, 4 passes), Ali Haidar (15 points) nourrit l’intérieur, et Makur Maker signe un double-double (10 points, 10 rebonds). Mais l’absence de Tony Carr — 20 points et 8 rebonds contre Gorgan la semaine passée — pèse sur les fin de quart-temps : moins de création sous pression, moins de solutions quand Riyadi monte la ligne.

Les mots du banc

« On va construire sur cette victoire, c’est très important, surtout contre notre grand rival », glisse Ahmad Farran, satisfait du répondant mental : « On est une équipe différente de ces trois dernières années, on défend un titre, tout le monde veut nous battre. À nous de vivre avec cette pression et d’élever le niveau. » Le message colle au terrain : moins flamboyant, plus clinique, Riyadi apprend à gagner autrement depuis le départ de Wael Arakji.

Les Jaunes bien partis

Deux succès d’affilée pour lancer la défense du titre, et une hiérarchie offensive qui s’installe autour de Buford et Kemp, avec Mansour à la main et des role players qui assument. La Sagesse, désormais à 0-2, devra convertir ses séquences fortes en constance et récupérer ses forces vives pour remettre de la percussion en fin de match. Le calendrier ne pardonne pas: Riyadi garde le cap, La Sagesse doit enclencher.

On était venu pour un derby, on repart avec un rappel à l’ordre : en WASL, la vérité ne pardonne pas — il faut fermer les matchs. Mercredi, Riyadi a montré comment.

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