Les Bourses européennes touchent des nouveaux records avec la fin du \
Après plus de 40 jours de paralysie budgétaire aux États-Unis, les Bourses mondiales retrouvent la confiance. ©KAZUHIRO NOGI / AFP

Les Bourses mondiales profitent mercredi de l'optimisme qui entoure la levée imminente de la paralysie budgétaire aux États-Unis, après plus de 40 jours de «shutdown», les places européennes touchant de nouveaux records.

Dans les premiers échanges en Europe, le FTSE 100 de Londres prenait 0,25 % et l'Ibex de Madrid 0,81 %, les deux indices atteignant de nouveaux sommets historiques dès l'ouverture des marchés mercredi. La veille déjà, ils avaient enregistré des niveaux records en séance comme en clôture.

Le FTSE Mib de Milan prenait 0,77 %, atteignant un nouveau sommet depuis 2001, après avoir déjà effacé son précédent pic de 2007 la veille. L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, évoluait en hausse de 0,73 %, à quelques dizaines de points de ses niveaux records touchés fin octobre. Le Dax de Francfort prenait 1,01 %.

«Cette inversion de tendance s'explique surtout par le changement de sentiment sur les marchés et la confiance accrue dans la situation économique américaine», remarque Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Les investisseurs se laissent «gagner par l'optimisme lié à la fin imminente du blocage du gouvernement américain», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

La Chambre américaine des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une «très grande victoire», selon le président américain Donald Trump.

«Peut-être que la journée d'aujourd'hui marquera enfin la fin du plus long blocage gouvernemental américain de l'histoire», souligne Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée. Il ne resterait alors que la signature présidentielle pour lever le «shutdown».

«Les marchés européens (sont) moins exposés à la tech», rappelle également Mme Ozkardeskaya, les rendant donc moins vulnérables aux mouvements sur les valeurs liées à l'intelligence artificielle, qui avaient freiné les marchés américains la semaine dernière.

En parallèle, «des chiffres de l'emploi aux États-Unis plus faibles que prévu ont ravivé l'espoir que la Réserve fédérale (Fed) puisse bientôt abaisser ses taux d'intérêt», relève Patrick Munnelly, de Tickmill Group.

Ce baromètre est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes, mais «un vide de données économiques officielles persiste» en raison de la paralysie budgétaire aux États-Unis, «donnant plus de poids aux rapports privés, comme le nouveau rapport hebdomadaire sur l'emploi d'ADP publié mardi», précise-t-il.

Pour Ipek Ozkardeskaya, les investisseurs «espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles».

Les Bourses asiatiques profitent également de l'enthousiasme général sur les marchés.

À la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 0,43 %. La Bourse de Séoul a gagné 1,07 % et Taipei 0,58 %. L'indice hongkongais Hang Seng gagnait 0,85 % dans les derniers échanges.

SoftBank plonge en Bourse

SoftBank Group, mastodonte japonais des investissements technologiques, a terminé en baisse de 3,46 % à la Bourse de Tokyo, après avoir lâché 10 % dans les premiers échanges.

Le groupe a vendu sa participation dans le géant américain des puces Nvidia, ravivant les inquiétudes sur ses besoins de financements et sur les valorisations liées à l'intelligence artificielle (IA).

Il a annoncé mardi avoir cédé en octobre la totalité de ses parts dans Nvidia pour 5,83 milliards de dollars, afin de financer ses investissements dans l'intelligence artificielle, notamment son engagement à investir 30 milliards de dollars dans le champion américain de l'IA, OpenAI.

Bayer voit vert

Le géant allemand de la santé et de l'agrochimie Bayer progressait de 1,75 % à Francfort vers 08h40 GMT.

En perte nette au troisième trimestre en raison d'importantes provisions pour litiges, il a affiché un résultat opérationnel (Ebitda) avant éléments exceptionnels en hausse annuelle de 20,8 % à 1,51 milliard d'euros, dépassant les attentes grâce à une bonne performance de sa division agrochimique et confirmé ses objectifs annuels.

Bayer se dit confiant dans sa capacité à «réduire considérablement les risques juridiques d'ici fin 2026», dans un communiqué.

AFP

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