Saydet el-Jabal plaide pour des négociations directes avec Israël, pour une paix durable
Saydet el-Jabal exhorte le Liban à rejoindre le mouvement régional de paix et de développement au Moyen-Orient. ©Al-Markazia

Le Rassemblement de Saydet el-Jabal a estimé qu’il était désormais «naturel» que le Liban engage des négociations directes avec Israël, sous l’égide du président de la République, Joseph Aoun, afin de régler les dossiers en suspens, notamment le retrait israélien des cinq points stratégiques et la libération des prisonniers libanais.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, tenue lundi à son siège d’Achrafieh, le Rassemblement a affirmé que de telles négociations constitueraient une étape clé pour faire passer le Liban «de la guerre à la paix» et pour l’inscrire «dans la dynamique de changement et de développement qui traverse la région».

Il a, par ailleurs, salué la décision du président Joseph Aoun et du gouvernement de Nawaf Salam relative au monopole des armes par l’État, qualifiant cette mesure d’«historique». Selon le communiqué, elle «permettra au Liban d’étendre sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, pour la première fois depuis l’accord du Caire de 1969».

«La mise en œuvre de cette décision est la seule voie pour permettre au Liban de renouer avec le développement et de redevenir un État normal», souligne le communiqué, appelant les autorités à démanteler sans délai toutes les armes illégales, faute de quoi «le pays restera prisonnier des guerres et de l’instabilité».

Le texte insiste sur la nécessité de placer toutes les armes présentes sur le territoire sous le contrôle exclusif de l’armée, conformément à la Constitution et aux résolutions des Nations unies. Le Rassemblement a dénoncé les «menaces de guerre civile» brandies par le Hezbollah et l’Iran, les qualifiant d’«infondées». Il a, en outre, affirmé que «l’immense majorité des Libanais soutient le retour d’une légitimité et d’une stabilité effectives».

Abordant les évolutions régionales, le Rassemblement a noté «l’intensification des changements au Moyen-Orient», citant la seconde visite du président syrien Ahmad el-Chareh aux États-Unis, la reprise des exportations pétrolières syriennes vers l’Italie via Tartous, l’essor culturel de l’Égypte avec l’ouverture du Grand musée égyptien au Caire, ainsi que la montée en puissance du Golfe comme centre mondial du développement.

Enfin, le groupe a rappelé que «les dirigeants arabes et islamiques, réunis à Charm el-Cheikh le 13 octobre dernier, ont affirmé leur désengagement du conflit militaire avec Israël», soulignant qu’il est temps pour le Liban de s’inscrire dans ce mouvement régional et de bâtir une paix durable fondée sur la souveraineté et la légitimité de l’État.

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