Les tensions se sont intensifiées vendredi dans le sud du Liban après une série de frappes israéliennes menées par des drones et des avions dans les districts de Nabatiyé et de Bint Jbeil, faisant plusieurs victimes, selon des sources locales et sécuritaires.
Un drone israélien a tiré un missile guidé sur une moto à Talat Choukine, dans le caza de Nabatiyé, tuant son conducteur sur le coup, ont indiqué les secours. Selon la chaîne Al-Arabiya, la victime serait un membre du mouvement pro-iranien.
Un avion de chasse israélien a ensuite frappé un bâtiment près de l’entrée de la zone industrielle de Kfarraman, provoquant une violente déflagration sans faire de blessés. La zone a été survolée toute la journée par de nombreux drones, selon des habitants.
Plus tôt, une autre frappe de drone avait visé une moto à Kounine, faisant un mort et un blessé, a annoncé le Centre des opérations d’urgence du ministère de la Santé. Des témoins ont fait état de deux drones israéliens de type Hermes volant à basse altitude au-dessus de Bint Jbeil, Aïnatha, Kounine et Chakra.
Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a confirmé la frappe sur Kounine, affirmant que les forces israéliennes avaient «éliminé un terroriste du mouvement pro-iranien dans le sud du Liban». Selon lui, la cible, Ibrahim Mohammad Raslan, était impliquée dans la reconstruction de l’infrastructure militaire du groupe.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a de son côté réaffirmé «son engagement à soutenir l’armée libanaise» dans le cadre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Sur X (ex-Twitter), la FINUL a précisé que ses Casques bleus effectuaient «des patrouilles quotidiennes conjointes avec l’armée libanaise pour contribuer à rétablir la sécurité et la stabilité».
Le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, a rappelé vendredi que l’armée restait «la seule garante de la souveraineté et de la défense du Liban». Lors d’une rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, il a affirmé que le Liban était «prêt à s’engager dans des négociations pour mettre fin à l’occupation israélienne», tout en soulignant que «toute négociation doit être bilatérale».
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