Escalade israélienne envisagée, plusieurs facteurs en considération

Israël n’a pas écarté la possibilité d’intensifier ses frappes militaires contre le Hezbollah sur l’ensemble du territoire libanais. Toutefois, selon les informations disponibles, Tel-Aviv conditionne toute escalade à l’évolution de trois dossiers clés: le respect du cessez-le-feu à Gaza et son application par le Hamas; les derniers développements dans l’affrontement avec l’Iran; ainsi que la position des États-Unis vis-à-vis du Liban.

En effet, Washington et Tel-Aviv rappellent régulièrement aux autorités libanaises que toute présence du Hezbollah et de l’Iran sur le sol libanais est jugée inacceptable. Ils exigent que cette présence soit éradiquée, soit par l’État libanais, soit par une opération militaire israélienne dont la date reste indéterminée.

Depuis l’instauration du cessez-le-feu, la fermeté d’Israël et des États-Unis à l’égard du Liban n’a pas bougé d’un iota. Selon ces mêmes sources, la France, dans le cadre de son rôle au sein de la Commission de suivi de l’accord, adopte une posture largement alignée sur celle d’Israël et propose des mesures approuvées par les partenaires américains et israéliens.

Dans ce contexte tendu, les Israéliens ont commencé à présenter, lors des réunions du mécanisme de surveillance, des cartes localisant des maisons et des infrastructures civiles qu’ils affirment abriter des armes du Hezbollah. L’armée israélienne demande une intervention immédiate de l’armée libanaise sur ces sites, sous peine de frappes ciblées.

Mais l’armée libanaise se heurte à de nombreux obstacles: ces lieux relèvent de la propriété privée et toute opération nécessite une autorisation judiciaire souvent longue à obtenir. De plus, une intervention unilatérale risquerait de provoquer des affrontements avec les habitants, souvent affiliés au Hezbollah.

Malgré ces contraintes, l’armée libanaise poursuit ses opérations dans le sud du Litani, visant à retirer armes et munitions et à neutraliser les infrastructures militaires. Elle agit sans aucune coordination avec le Hezbollah, s’appuyant sur ses propres missions de reconnaissance, les données du mécanisme de surveillance, ainsi que les informations fournies par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

 

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