
Alors que le Moyen-Orient se redessine à travers des sommets et des accords stratégiques, le Liban reste en marge, sans rôle politique dans cette nouvelle dynamique régionale. Tandis que ses dirigeants suivent à distance, par le biais des médias, la visite du président américain Donald Trump en Israël, les développements à Gaza, son discours à la Knesset et le sommet de Charm el-Cheikh, le pays se contente d’observer sans agir.
Selon des sources officielles, ces événements marquent le départ du «train de la paix». Ne pas y monter risquerait de condamner le Liban à l’isolement, à payer le prix fort et à demeurer un terrain propice aux conflits. Conscient de cette impasse, le président Joseph Aoun a tenté d’ouvrir une fenêtre de dialogue en appelant à la cessation des hostilités et en proposant une voie vers les négociations avec Israël.
Ces déclarations ont bien été captées par les observateurs régionaux et internationaux. Cependant, ces derniers restent catégoriques: seules des mesures concrètes et vérifiables concernant le contrôle des armes peuvent susciter une réponse positive d’Israël. Sans cela, le Liban risque de rester en marge, livré à son sort alors que la région avance sans lui.
Selon des sources diplomatiques occidentales, l’exclusion du Liban du sommet est un signal fort. Elle traduit une attente claire: la classe politique libanaise doit agir avec fermeté face à l’ingérence du Hezbollah et de l’Iran, qui continuent de bloquer l’avancée du pays vers la paix et la stabilité.
Des diplomates occidentaux s’interrogent: Comment l’Irak a-t-il réussi à se libérer de l’emprise iranienne, à écarter le Hachd el-Chaabi de toute ingérence dans sa politique étrangère et à s’imposer comme acteur dans les initiatives régionales et internationales?
Dans le même temps, la Syrie, sous la présidence d’Ahmad el-Chareh, progresse rapidement vers un accord sécuritaire avec Israël, malgré son absence du sommet. Ce rapprochement pourrait ouvrir la voie à une normalisation.
Mais selon ces mêmes sources, l’évolution la plus marquante reste le retrait du Hamas de la scène militaire et politique. Ce désengagement resserre l’étau autour du Hezbollah et de l’Iran, désormais affaiblis. Privés de leviers majeurs, ils mobilisent leurs dernières ressources pour maintenir le Liban sous leur emprise, refusant jusqu’à présent toute ouverture vers la stabilité et la paix.
Selon des sources diplomatiques occidentales, l’opportunité pour le Liban de rejoindre la nouvelle trajectoire régionale est réelle, mais limitée. Elle ne restera pas ouverte indéfiniment.
Le gouvernement est appelé à traduire de manière efficace sa décision de centraliser les armes entre les mains de l’État et à confronter les activités du Hezbollah, qui sapent son autorité et défient ses institutions. L’inaction ou l’ambiguïté serait interprétée comme un refus de restaurer la souveraineté nationale. Un tel signal priverait le Liban de la confiance de la communauté internationale et l’empêcherait de jouer un rôle dans l’ordre régional en recomposition.
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