
L'Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exhorté vendredi les autorités israéliennes à accorder un accès indépendant à Gaza après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, affirmant qu'il n'y avait désormais aucune «excuse» pour entraver l'accès au territoire.
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer sur le territoire dévasté, n'autorisant au cas par cas qu'une poignée de reporters à accompagner leurs troupes dans le territoire palestinien sous blocus israélien.
Mais il n'y a plus lieu d'attendre, déclare l'association dans un communiqué, dans lequel elle «salue l'accord conclu entre les parties belligérantes sur un cessez-le-feu à Gaza» entré en vigueur vendredi.
Israël et le Hamas ont donné leur aval à la première phase du plan en 20 points proposé par le président américain Donald Trump pour mettre un terme à la guerre de Gaza.
Dans ce cadre, un cessez-le-feu est entré en vigueur à 09h00 GMT et l'armée israélienne a annoncé s'être repliée vendredi sur des lignes convenues à l'intérieur de la bande de Gaza.
«Avec l'arrêt des combats, nous renouvelons notre appel urgent à Israël pour qu'il ouvre immédiatement les frontières et permette aux médias internationaux d'accéder librement et indépendamment à la bande de Gaza», écrit la FPA.
Un journaliste de l'AFP siège au conseil d'administration de la FPA.
Au cours des deux années écoulées, la FPA a demandé à plusieurs reprises d'accéder à Gaza. «Ces demandes ont été ignorées à maintes reprises, tandis que nos collègues palestiniens ont risqué leur vie pour fournir sans relâche des reportages courageux depuis Gaza», poursuit l'association.
Le 23 octobre, la plus haute juridiction du pays doit examiner la requête de la FPA demandant l'accès à Gaza, «mais il n'y a aucune raison d'attendre aussi longtemps», estime l'association. «Assez d'excuses et de manœuvres dilatoires. Les restrictions à la liberté de la presse doivent cesser», ajoute-t-elle.
Selon les termes du plan Trump, dans les 72 heures suivant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le Hamas doit libérer les 47 otages (vivants ou morts) enlevés le 7 octobre 2023 lors de son attaque ayant déclenché la guerre, ainsi que la dépouille d'un soldat tué en 2014 lors d'une précédente guerre à Gaza.
En échange, Israël doit libérer 250 détenus pour raisons de sécurité (dont de nombreux condamnés) ainsi que 1.700 Palestiniens de Gaza arrêtés par les forces israéliennes depuis octobre 2023.
Avec AFP
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