
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté mercredi les Kurdes de Syrie à «achever leur intégration», au lendemain de l'annonce d'un cessez-le-feu entre les forces gouvernementales syriennes et des combattants kurdes du nord du pays.
Depuis la prise de pouvoir par une coalition islamiste en décembre 2024, des affrontements ont opposé les deux parties dans le nord et le nord-est de la Syrie, faisant encore deux morts lundi à Alep, alors que l'application d'un accord pour intégrer les forces kurdes à l'armée syrienne piétine.
Mais Damas a annoncé mardi un cessez-le-feu «global» avec les Kurdes après une rencontre entre le président intérimaire, Ahmad al-Chareh, et le chef kurde Mazloum Abdi en présence d'émissaires américains.
«Les Forces démocratiques syriennes (bras armé des Kurdes syriens, NDLR) doivent tenir leurs promesses. Elles doivent achever leur intégration à la Syrie», a déclaré le président Erdogan à un groupe de journalistes à bord de son avion, au retour d'un voyage à l'étranger, selon des propos transmis mercredi par la présidence turque.
Le 10 mars, Damas et les Kurdes avaient signé un accord d'intégration des institutions civiles et militaires de l'administration autonome kurde dans les institutions nationales, mais d'importantes divergences entre les deux parties ont retardé jusqu'ici sa mise en œuvre.
Soutien du pouvoir à Damas, la Turquie partage une frontière de plus de 900 km avec son voisin syrien et maintient des troupes dans le nord de son territoire depuis des années au nom de sa lutte contre des combattants kurdes qu'elle qualifie de «terroristes».
De 2016 à 2019, la Turquie a lancé trois offensives dans le nord de la Syrie contre les Unités de protection du peuple kurde (YPG), l'épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS) et le groupe État islamique (EI).
Avec AFP
Commentaires