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Quelques heures après la défaite en finale (93-101) face à Kuwait Club à Dubaï, La Sagesse digère, analyse et se projette. Le score parle de seconde marche, la prestation confirme la bonne voie: un groupe qui revient de -16 à +4, un MVP pour Youssef Khayat et une trajectoire qui pointe vers le Championnat du Liban où l’éternel mastodonte Riyadi attend.
La Sagesse a encore toqué à la porte du titre. Et, une fois encore, le verrou a tenu. Battus 101-93 par Kuwait Club au terme d’une finale en montagnes russes dans la salle Rachid ben Humaid, les Verts prolongent malgré eux la «malédiction du dauphin». Mais le message de fond raconte autre chose: une équipe qui se durcit, qui sait revenir et qui n’est plus très loin de convertir ses finales.
Le film du match
Kuwait a allumé la mèche d’entrée, 34-25 puis 31-24, porté par une adresse extérieure sidérante et une propreté clinique sur la ligne. Dos au mur à la pause, La Sagesse a renversé le momentum dans un troisième quart majuscule (32-17): agressivité des extérieurs, justesse de Ali Haidar au poste, courses tranchantes de Youssef Khayat. La bascule s’est même faite à +4. Le tournant survient alors: deux possessions mal négociées – une perte de balle en première intention, un tir précipité –, et Kuwait sanctionne derrière l’arc avant de verrouiller le money-time (19-12). Les chiffres figent l’écart: 19/40 à trois points et 20/23 aux lancers pour Kuwait, 14 rebonds offensifs concédés par La Sagesse, 18 balles perdues qui pèsent lourd malgré un 26/33 aux lancers et un honnête 5/14 de loin.
Au rayon des hommes, Paris Bass a mis le feu (27 points, 6 rebonds, 3 passes), Anthony Carr a réglé le tempo (22 points, 5 rebonds, 6 passes), Ali Haidar a stabilisé des possessions clés (18 points, 8 rebonds, 4 passes) et Youssef Khayat a confirmé son palier (18 points, 3 rebonds) jusqu’au trophée de MVP du tournoi. En face, Jamal Jones (22 points, 8 rebonds, 2 contres) et Hamad Adnan Hassan (21 points, 6 rebonds) ont porté l’adresse extérieure, quand Charlie Moore a régné au rebond (19 points, 12 prises).
Au-delà du score
Ce que ce match laisse surtout, c’est une identité qui se précise: un axe extérieur Bass-Carr pour ouvrir les espaces, Haidar pour punir dessous, Khayat pour finir fort sur l’aile. Les failles sont identifiées – rebond offensif concédé, gestion des possessions chaudes – donc corrigeables. L’adresse longue distance devra gagner en volume et en qualité de tir créé sans renier l’ADN défensif. Revenir de -16 en finale continentale n’a rien d’anodin: le contenu vaut rampe d’élan.
Et maintenant, le Championnat
Le prochain juge de paix s’appelle Championnat du Liban, avec Riyadi en référentiel constant. Gagner «chez nous» passera par la fermeture du cercle (box-out rigoureux, première aide plus vive), par un volume accru de tirs primés bien générés et par des sorties de temps-mort plus propres en money-time. Face à Riyadi, chaque détail pèse le poids d’un trophée: c’est précisément là que se joue la transformation du dauphin en champion.
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