Marchés en Asie: l'or frôle les 4.000 dollars
L’or tutoie les 4.000 $ ! Crises politiques, dettes abyssales et méfiance nourrissent la ruée vers les valeurs refuges. ©shutterstock

L'or s'est rapproché mardi du record des 4.000 dollars l'once sur fond de paralysie budgétaire américaine, tandis que la Bourse de Tokyo a repris son souffle après la fièvre provoquée par l'élection d'une nouvelle dirigeante à la tête du parti au pouvoir.

L'or étincelle, nouveau record du bitcoin

L'or a continué d'étinceler mardi dans les échanges asiatiques, se hissant à un nouveau sommet historique à 3.977,44 dollars l'once, à quelques embardées des 4.000 dollars, avant de modérer ses gains.

Valeur-refuge par excellence, le métal jaune est porté par des perspectives économiques assombries par la guerre commerciale, par les tensions géopolitiques continues et les incertitudes politiques, des États-Unis à la France.

Le blocage budgétaire («shutdown») qui paralyse l'appareil fédéral américain contribue à alimenter l'attrait de l'or. Le poids de la dette de nombreux pays, enfin, reste un puissant soutien pour le métal précieux.

«Quand le monde s'endette, l'or devient son ultime rempart (...) Alors que les bilans des nations gonflent jusqu'à des proportions absurdes, les traders commencent à revenir au seul actif qui ne doit rien à personne», commente Stephen Innes, de SPI Asset Management.

De son côté, le bitcoin a enregistré un nouveau record en franchissant pour la première fois la barre des 126.000 dollars, lui aussi porté par la défiance des investisseurs face à l'actuelle paralysie budgétaire américaine.

La Bourse de Tokyo se stabilise, l'effet Takaichi se dissipe

À la Bourse de Tokyo, l'indice vedette a fini stable (+0,01%) à 47.950,88 points, tout comme l'indice élargi Topix (+0,06%) à 3.227,91 points.

La Bourse de Séoul et les places chinoises étaient fermées pour cause de congés nationaux. Taipei a gagné 1,68%, Sydney a cédé 0,27%.

La Bourse de Tokyo avait flambé lundi de presque 5% après l'élection comme cheffe du parti au pouvoir au Japon de Sanae Takaichi, qui devrait défendre comme Première ministre un soutien appuyé à l'économie et une politique budgétaire expansionniste.

Mais son choix de désigner Shunichi Suzuki, ex-ministre des Finances réputé pour son sérieux budgétaire, à la tête du PLD, le parti au pouvoir, a fait évoluer mardi les attentes des investisseurs... en laissant présager une politique plus modérée qu'attendu.

Au final, la Bourse a donc effacé ses gains de l'ouverture au fil de la séance.

Pour autant, le yen, après avoir lourdement chuté lundi, restait sous forte pression: il cédait encore 0,21% vers 06H30 GMT à 150,67 yens pour un dollar.

Le deal OpenAI/AMD enfièvre les puces

Le groupe américain de semi-conducteurs AMD s'est engagé à livrer à OpenAI, le créateur californien de ChatGPT, plusieurs millions de processeurs graphiques essentiels au développement de l'intelligence artificielle.

Une commande massive qui contribue à alimenter la fièvre en cours sur l'IA et à soutenir en Asie certaines actions liées aux semi-conducteurs, à l'image de Renesas (+3,08%) et d'Advantest (+0,64%) au Japon, ou TSMC (+2,50%) à Taipei.

Petite hausse du pétrole

Le marché pétrolier continue de bénéficier d'une hausse de production moins forte qu'attendu par les pays de l'Opep+.

Vers 06H30 GMT, le baril de WTI nord-américain gagnait 0,41% à 61,94 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,40% à 65,73 dollars.

Avec AFP

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