Daniel Day-Lewis revient: un film écrit avec son fils
Ronan Day-Lewis et Daniel Day-Lewis assistent au tapis rouge de Anemone lors du 63e Festival du film de New York à l’Alice Tully Hall, Lincoln Center, le 28 septembre 2025 à New York. ©Dia DIPASUPIL / Getty Images NA / Getty Images via AFP

Après huit ans de silence, Daniel Day-Lewis signe un retour inattendu avec Anemone, réalisé et co-écrit avec son fils Ronan. Présenté au Festival de New York, le film explore les silences et tensions fraternelles, porté par l’intensité intacte du comédien aux trois Oscars.

Daniel Day-Lewis avait annoncé sa retraite cinématographique en 2017, mais l’acteur aux trois Oscars est finalement de retour à l’écran dans Anemone, présenté lundi à New York et co-écrit avec son fils Ronan.

«Je n’ai jamais voulu me retirer de quoi que ce soit! Je voulais juste travailler à autre chose pendant quelque temps», a assuré le comédien britannico-irlandais dans une interview au magazine Rolling Stone début septembre. «Avec le recul, j’aurais mieux fait de me taire, c’est sûr.»

L’envie de travailler avec son fils, peintre et désormais cinéaste, a ravivé la flamme chez Daniel Day-Lewis, 68 ans, particulièrement sélectif dans ses choix de rôles.

«Lorsque mon père m’a proposé de monter un projet ensemble, nous avons commencé à réfléchir à différentes idées. Il s’est avéré qu’il était lui aussi fasciné par le thème de la fraternité», a retracé Ronan Day-Lewis, 27 ans, en présentant le long-métrage qu’il a réalisé au Festival du film de New York lundi.

Ensemble, ils ont écrit les retrouvailles, au milieu d’une forêt du nord de l’Angleterre, entre deux frères dont l’un vit reclus.

«Nous nous sommes intéressés plus particulièrement aux silences qui peuvent exister au sein d’une fratrie, et qui sont de plusieurs types», développe le jeune réalisateur, dont la formation en arts plastiques est visible dans le film, avec une image travaillée.

Entre ces silences comblés par une bande son très présente, le personnage interprété par Daniel Day-Lewis livre ses secrets à son frère (Sean Bean, vu dans Le Seigneur des anneaux et Game of Thrones) lors de longs monologues.

Au départ, il n’était pas décidé lequel des deux l’acteur incarnerait. «Le choix s’est fait inconsciemment» pendant l’écriture, retrace-t-il. «C’est devenu une extension naturelle de mon travail. J’ai commencé à entrer dans le rôle.»

Force du film, le spectateur suit le duo sur une constante ligne de crête entre complicité et confrontation.

«L’expérience de Ronan vient d’avoir grandi dans une fratrie, la mienne vient de l’observation d’une fratrie», commente le père de trois garçons: «la complicité et les provocations qui se muent en violents désaccords, puis la réconciliation».

Si la critique salue la performance de Daniel Day-Lewis, dont «l’intensité magnétique reste inchangée» pour The Hollywood Reporter, Anemone ne l’a pas conquise, Variety qualifiant le long-métrage de «morne film d’art et d’essai».

Avec AFP

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