Nouvelle comparution du meurtrier présumé de Charlie Kirk devant la justice
Tyler Robinson, 22 ans, accusé d’avoir tué Charlie Kirk lors d’un débat universitaire en Utah, compare virtuellement devant la justice américaine. Ce meurtre exacerbe les divisions politiques, avec Donald Trump pointant la «gauche radicale» et l’actualité américaine marquée par des licenciements et controverses autour de la liberté d’expression. ©Melissa MAJCHRZAK / AFP

Le meurtrier présumé de l'influenceur pro-Trump Charlie Kirk a comparu virtuellement devant la justice lundi, lors d'une audience préliminaire où le juge et sa défense se sont entendus pour fixer sa prochaine comparution au 30 octobre.

Tyler Robinson, 22 ans, risque la peine de mort pour avoir assassiné le porte-voix de la jeunesse trumpiste le 10 septembre, lors d'un débat en plein air sur un campus universitaire de l'Utah (ouest).

Ce meurtre, qu'il a justifié par la «haine» véhiculée selon lui par l'influenceur, a aggravé les fractures politiques aux États-Unis, où la droite brandit M. Kirk en «martyr» de la liberté d'expression.

Tyler Robinson n'était pas visible lundi et ne s'est pas exprimé. Il a suivi l'audience depuis la prison où il est incarcéré, avec une simple liaison audio.

Le juge en charge de l'affaire, Tony Graf, a souhaité que M. Robinson soit présent «en personne» lors de la prochaine comparution, qui devra déterminer s'il y a assez d'éléments incriminants pour un procès. Une requête approuvée par son avocate commise d'office, Kathryn Nester.

Elle a expliqué avoir besoin de temps pour examiner les «quantités massives de données numériques» qui vont être versées au dossier.

Jeune solitaire à la dérive, ou militant récemment radicalisé? Le parcours de Tyler Robinson, ex-lycéen brillant élevé par des parents républicains et mormons, qui entretenait une relation avec une personne transgenre, promet d'être minutieusement décortiqué aux États-Unis.

Car Charlie Kirk était un pilier de la droite américaine. Avec son association de jeunesse Turning Point USA et ses millions d'abonnés sur les réseaux sociaux, il a été un allié majeur pour aider Donald Trump à reconquérir la Maison Blanche.

Ce chrétien nationaliste de 31 ans, qui a largement contribué à la désinformation sur l'élection présidentielle de 2020 et se posait en farouche défenseur de la famille traditionnelle, comptait beaucoup d'adversaires l'accusant d'homophobie ou de racisme.

Depuis sa mort, Donald Trump dépeint la gauche comme unique responsable de la violence politique aux États-Unis. Il a déclaré la mouvance «Antifa» comme «organisation terroriste» et son administration promet de punir les organisations qui financeraient ces groupuscules.

Ces discours ciblant la «gauche radicale» font craindre des mesures de rétorsion plus larges.

Dans le secteur public comme privé, des dizaines d'Américains ont perdu leur emploi ces dernières semaines pour avoir critiqué Charlie Kirk. L'humoriste Jimmy Kimmel, qui a accusé la droite d'exploiter politiquement sa mort, a été brièvement suspendu après des pressions du gendarme de l'audiovisuel américain.

AFP

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