Avant la rencontre Trump/Netanyahou, un ministre israélien réclame une «liberté totale d'action» pour l'armée à Gaza
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. ©Brendan Smialowski / AFP

Un ministre israélien d'extrême droite a réclamé lundi que l'armée israélienne conserve une «liberté totale d'action» à Gaza en cas de cessez-le-feu, avant une rencontre cruciale prévue à Washington entre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le président américain Donald Trump.

Dans un long message publié sur le réseau social X, Bezalel Smotrich, ministre des Finances et responsable du parti Sionisme religieux, a exposé une série de «lignes rouges» qu'il dit avoir transmises au Premier ministre.

Donald Trump reçoit lundi le Premier ministre israélien à la Maison-Blanche, peu après avoir promis un «accord» sur Gaza.

La proposition américaine en 21 points, que M. Trump a déjà exposée à Benjamin Netanyahou et à plusieurs dirigeants arabes et musulmans, prévoit selon une source diplomatique un cessez-le-feu permanent dans le territoire palestinien, la libération des otages israéliens, un retrait israélien ainsi qu'une future gouvernance de la bande de Gaza sans le Hamas.

M. Smotrich a répété ces derniers mois son opposition à un accord, même indirect, avec le mouvement islamiste palestinien dont l'attaque sans précédent contre Israël a déclenché la guerre le 7 octobre 2023.

Il a estimé lundi que l'armée israélienne devrait conserver une «liberté totale d'action dans l'ensemble de la bande de Gaza».

Il s'est aussi opposé à un retour de l'Autorité palestinienne dans le territoire palestinien, comme le préconisent plusieurs acteurs de la communauté internationale s'étant penchés sur l'après-guerre à Gaza. Ainsi qu'à une éventuelle implication du Qatar, pays médiateur et allié des États-Unis, dans la gestion future du territoire palestinien.

Enfin, M. Smotrich a également espéré le soutien américain au projet d'annexion de la «Judée et Samarie», du nom biblique utilisé par la plupart des dirigeants israéliens pour désigner la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967.

Donald Trump y a pourtant mis un véto catégorique jeudi : «je ne permettrai pas à Israël d'annexer la Cisjordanie (...) cela n'arrivera pas», a-t-il dit.

M. Netanyahou est relativement dépendant du soutien du parti Sionisme religieux de M. Smotrich pour maintenir sa majorité au Parlement.

Avec AFP

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