Quatre personnes tuées dans une église mormone, Trump dénonce «une attaque contre les chrétiens»
Le pasteur Georges Bidzogo (à droite) dirige une veillée de prière devant l'église Holy Redeemer à Burton, dans le Michigan, le 28 septembre 2025, à quelques kilomètres de Grand Blanc, où un homme armé a ouvert le feu dans une église mormone plus tôt dans la journée ©JEFF KOWALSKY / AFP

Un homme a tué quatre personnes en tirant sur les fidèles d'une église mormone du Michigan, dans le nord des États-Unis, après avoir défoncé la porte de l'édifice au volant de son véhicule, dans ce que Donald Trump a qualifié de «nouvelle attaque ciblée contre les chrétiens».

Le suspect, Thomas Jacob Sanford, 40 ans, a été abattu par les forces de l'ordre huit minutes après le début de l'attaque durant laquelle l'église, située dans la localité de Grand Blanc Township, a également été incendiée, a précisé la police, sans évoquer de mobile possible.

«Cela semble être une nouvelle attaque ciblée contre les chrétiens aux États-Unis», a lancé le président américain sur son réseau Truth Social. «Cette épidémie de violence dans notre pays doit cesser immédiatement !», a-t-il ajouté, moins de trois semaines après l'assassinat de l'influenceur conservateur Charlie Kirk.

L'attaque a fait au moins quatre morts, dont deux ont été retrouvés dans les décombres de l'église calcinée, a déclaré lors d'une conférence de presse le chef de la police de Grand Blanc, William Renye.

Huit personnes ont été blessées, dont une est dans un état critique.

Le FBI, la police fédérale américaine, a été chargé de diriger les investigations et «enquête sur ceci comme un acte de violence ciblée», a déclaré au cours de la même conférence de presse l'agent spécial du FBI Reuben Coleman.

À 10H25 (14H25 GMT), le tireur présumé, originaire de la localité voisine de Burton, a percuté les portes de l'édifice au volant d'un véhicule, alors que «des centaines de personnes» étaient à l'intérieur, a raconté William Renye.

Thomas Jacob Sanford, présenté dans la presse américaine comme un vétéran de l'armée, a ensuite ouvert le feu «avec un fusil d'assaut», avant d'être neutralisé par deux membres des forces de l'ordre, a-t-il poursuivi. Un important incendie a par la suite dû être éteint – «allumé délibérément par le suspect», a ajouté la police.

«Mon mari a entendu des gens crier», a témoigné Dobbie Horkey, qui vit à moins de 200 mètres de l'église, auprès de l'AFP. «J'ai entendu des coups de feu. Nous sommes tous rentrés chez nous et avons attendu. Puis les ambulances sont arrivées (...) et on nous a dit que le tireur était neutralisé (...) et maintenant, la fumée s'est répandue partout».

Regain de la violence politique 

L'Église mormone a dénoncé un «tragique acte de violence». «Les lieux de culte sont censés être des sanctuaires dédiés à la paix, à la prière et au partage. Nous prions pour la paix et la guérison de toutes les personnes concernées», a-t-elle écrit sur X.

L'Église mormone, de son nom officiel Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, se dit de confession chrétienne mais base sa doctrine sur le Livre de Mormon, que les fidèles de cette religion considèrent comme des Écritures saintes comprenant davantage de paroles de Jésus-Christ que la Bible. L'Église est basée dans l'État américain de l'Utah où elle a été fondée en 1830.

Les États-Unis connaissent un net regain de la violence politique ces dernières années, à l'instar de l'assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre.

Figure de la droite ultraconservatrice, M. Kirk s'appuyait sur ses millions d'abonnés des réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump auprès de la jeunesse et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionalistes sur la famille.

Tyler Robinson, inculpé pour son assassinat, est présenté par une large partie de la droite comme un tueur d'«extrême gauche». Le suspect avait dénoncé auprès de ses proches la «haine» véhiculée, selon lui, par Charlie Kirk, et utilisé des munitions gravées d'inscriptions à tonalité antifasciste.

L'attaque de Grand Blanc survient un mois après celle perpétrée fin août contre une église attenante à une école catholique de Minneapolis, dans le Minnesota (nord). Deux enfants avaient été tués et une vingtaine de personnes blessées.

Avec AFP

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