Mémorial Karim Melhem: le sport en héritage, la prévention en message
Karim Melhem laisse un cœur sur chaque maillot. ©kare-leb

Tournoi U18 sous le patronage de la Fédération libanaise de basket (LBF) et soutenu par l’Armée, le second Mémorial Karim Melhem s’est conclu ce weekend à l’Emile Lahoud Military Sports Compound. Une édition où la performance sportive se met au service de la prévention.

Le rideau est tombé, samedi, à l’Emile Lahoud Military Sports Compound: Hoops a dominé Beirut Club 98-80 en finale du second Mémorial U18 Karim Melhem. Plus qu’un score, il s’agit un message.

Lancé fin août sous le patronage de la LBF et avec le soutien de l’Armée libanaise, le tournoi a rassemblé l’élite U18 du pays. Dans les travées, l’électricité des grands soirs: rythme, bras levés, tir longue distance, matches qui se jouent au money-time. Depuis la cérémonie d’ouverture, les affiches ont tenu leurs promesses.

Sport et cause: KARE en action

Derrière l’organisation, la famille de Karim a créé KARE, une initiative qui transforme le souvenir en moteur utile pour la jeunesse.
KARE, c’est:
• Athletic Aspiration (soutien aux projets sportifs)
• Road Safety (sécurité routière)
• Educational Support (bourses scolaires)

«Il n’y a aucun gain dégagé: l’idée est de rendre hommage à Karim et de perpétuer son souvenir de façon utile. Tout l’argent récolté est redistribué sous forme de bourses scolaires à des enfants qui en ont besoin. Je me méfie des ONG et des dérives qui éloignent du concret: nous voulons rester simples et efficaces», confie en exclusivité à Ici Beyrouth Tony Melhem, le père de Karim.

Un plateau relevé, une finale limpide

Les grands clubs ont répondu présent, gage d’un niveau technique élevé et d’un vrai laboratoire pour la relève – seule la Sagesse n’était pas engagée, faute d’équipe U18. Défenses agressives, transitions éclairs, rotations intelligentes: la compétition sert de rampe de lancement aux talents qui toquent à la porte des équipes premières. Et quand le rideau s’est baissé samedi, Hoops a validé sa supériorité face à Beirut Club (98-80).

L’esprit Karim

«Karim était unique en son genre, altruiste. À 18 ans, c’était un garçon admirable: athlétique, généreux, positif et optimiste, toujours plein d’énergie et d’ondes positives», résume Jean Kabbani, l’entraîneur qui a contribué à lancer le mémorial en sa mémoire.

Karim Melhem n’avait que 18 ans lorsqu’un accident de voiture a fauché son avenir en septembre 2024. Ses proches ont choisi la voie la plus digne: faire rebondir sa passion sur le parquet pour protéger d’autres vies en dehors. Ce mémorial n’adoucit pas l’absence, mais il change le score là où ça compte: dans la tête et le cœur des jeunes qui jouent, apprennent et grandissent – en attachant leur ceinture, en restant à l’école et en croyant que le sport peut tracer une trajectoire.

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