
Dans une initiative saluée par de nombreux observateurs comme un pas attendu vers plus de transparence et de responsabilité, le Département de la Justice des États-Unis a demandé à plusieurs parquets fédéraux de préparer des enquêtes visant l’Open Society Foundations, le vaste réseau philanthropique financé par le milliardaire George Soros.
La directive, transmise par un haut responsable du ministère, demande aux bureaux des procureurs en Californie, à New York, dans l’Illinois, le Michigan, le Maryland et à Washington, D.C., d’examiner les accusations selon lesquelles la fondation aurait pu se livrer à des activités illégales. Parmi les chefs d’inculpation potentiels évoqués figurent le crime organisé (RICO), la fraude électronique et le soutien matériel au terrorisme.
Des soupçons sur l’utilisation des fonds
Au cœur des inquiétudes se trouvent plusieurs rapports, notamment celui du groupe de veille conservateur Capital Research Center, affirmant que la fondation Soros aurait transféré plus de 80 millions de dollars à des organisations liées à des réseaux radicaux ou violents.
Depuis des années, des critiques estiment que l’Open Society Foundations a bénéficié d’une influence colossale, sans réel contrôle, tout en finançant des mouvements politiques et sociaux controversés dans le monde entier. La décision du Département de la Justice marque ainsi la première réponse fédérale coordonnée face à ces préoccupations.
Une volonté affichée de restaurer l’État de droit
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie plus large de l’administration Trump visant à lutter contre la violence politique organisée et à rappeler que les acteurs les plus puissants ne sauraient échapper à la justice. Le président a, à plusieurs reprises, exhorté les procureurs à envisager l’application de la loi RICO, souvent utilisée pour démanteler des réseaux criminels.
Pour les partisans de cette démarche, la fondation Soros, par son influence et ses pratiques financières jugées opaques, mérite une attention particulière. « Personne n’est au-dessus des lois », a déclaré un haut responsable. « Si les enquêtes établissent des infractions, la justice doit suivre son cours. »
La réaction de la fondation Soros
L’Open Society Foundations a rejeté en bloc ces accusations, les qualifiant de manœuvres politiques. Dans un communiqué, elle affirme continuer à œuvrer pour la démocratie, l’éducation et les droits humains. Mais pour ses détracteurs, ces déclarations ne répondent pas aux questions centrales sur la destination réelle des fonds.
Les prochaines étapes
Les procureurs fédéraux devraient prochainement commencer à analyser les preuves, examiner les flux financiers et préparer leurs plans d’investigation. Si des grands jurys sont convoqués, il pourrait s’agir de l’une des enquêtes les plus médiatisées jamais engagées contre une organisation à but non lucratif aux États-Unis.
Pour ses soutiens, cette initiative envoie un message clair : l’influence politique ou la richesse ne sauraient protéger d’éventuelles violations de la loi.
Un tournant possible
Pour de nombreux Américains préoccupés par le rôle démesuré des grands donateurs dans la vie publique, la démarche du Département de la Justice est perçue comme une remise en ordre nécessaire. Elle montre que les institutions sont prêtes à examiner de près les fondations les plus puissantes lorsque des soupçons sérieux apparaissent.
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