Netanyahou dénonce la reconnaissance d’un État palestinien, avant son discours à l’ONU
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. ©Abir Sultan / Pool / AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a critiqué jeudi les dirigeants qui ont récemment reconnu un État palestinien, avant de partir pour les États-Unis où il doit s'exprimer devant l'ONU et rencontrer le président Donald Trump.

Lors d'une conférence organisée lundi par la France et l'Arabie saoudite en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, plusieurs pays ont annoncé reconnaître l'État de Palestine, dans le contexte de la guerre à Gaza qui dure depuis près de deux ans.

M. Netanyahou doit prononcer vendredi un discours devant l'ONU.

«À l'Assemblée générale, je dirai notre vérité, la vérité des citoyens d'Israël, la vérité des soldats (israéliens), la vérité de notre nation», a-t-il déclaré à l'aéroport Ben Gourion avant son départ, selon un communiqué de son bureau.

«Je dénoncerai ces dirigeants qui, au lieu de condamner les meurtriers, les violeurs, les brûleurs d'enfants, veulent leur accorder un État au cœur de la Terre d'Israël», a ajouté le Premier ministre, lui-même visé depuis novembre 2024 par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza.

Il a répété que l'avènement d'un État palestinien «n'arrivera pas.»

Mercredi, M. Netanyahou avait affirmé que la vague récente de reconnaissances de l'État palestinien, y compris par la France et le Royaume-Uni, n'«engageait en rien Israël» et qualifié cette décision de «capitulation honteuse de certains dirigeants face au terrorisme palestinien».

Jeudi, il a indiqué qu'il rencontrerait Donald Trump pour la quatrième fois à Washington.

«Je discuterai avec lui des grandes opportunités que nos victoires ont apportées ainsi que de notre nécessité d'atteindre les objectifs de la guerre: ramener tous nos otages, vaincre le Hamas et élargir le cercle de paix qui s'est ouvert à nous», a-t-il dit.

L'émissaire américain Steve Witkoff a fait état mercredi d'un nouveau «plan en 21 points pour la paix au Moyen-Orient et à Gaza», présenté la veille par Donald Trump à plusieurs pays arabes et musulmans. Il a dit espérer une «percée» dans les prochains jours.

Donald Trump souhaite «mettre rapidement un terme» au conflit, a déclaré un responsable de la Maison Blanche à l'AFP, ajoutant que les pays présents à cette réunion «avaient exprimé leur espoir de travailler avec l'envoyé spécial Witkoff pour étudier le plan du président».

L'armée israélienne a lancé le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, le plus grand centre urbain du territoire palestinien, afin d'y éliminer ce qu'elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste Hamas, auteur d'une attaque sanglante contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.

AFP

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