Reconnaissance de la Palestine : une fermeture du consulat de France à Jérusalem serait une \
Le président français Emmanuel Macron assiste à une visioconférence avec plusieurs partenaires européens et arabes sur la situation au Moyen-Orient, au palais de l’Élysée à Paris, le 15 septembre 2025. ©Benoit Tessier/AFP

         

Emmanuel Macron a estimé mercredi qu'une éventuelle fermeture du consulat de France à Jérusalem par les autorités israéliennes en représailles à la reconnaissance d'un État palestinien constituerait une "faute grave".

«Je pense que ce serait une faute grave et donc je ne crois pas qu'elle sera faite», a-t-il dit dans un entretien à la chaine France 24 et à Radio France internationale, alors que ce scénario est évoqué parmi les pistes possibles de riposte du gouvernement israélien.

Sur le conflit israélo-palestinien, M. Macron a présenté le plan français pour Gaza, incluant un cessez-le-feu, la libération d’otages, la création d’une administration transitoire, la formation des forces de police et une mission internationale sous mandat de l’ONU pour maintenir la stabilité. «Des pays de la région et d’ailleurs participeront au plan français pour Gaza», a-t-il précisé, avec pour objectif la création d’un État palestinien démilitarisé reconnaissant Israël.

Il a critiqué les opérations militaires en cours à Gaza: «La guerre actuelle à Gaza n’est pas la meilleure manière de protéger Israël» et a appelé le gouvernement israélien à mettre fin à cette «course sanglante et frénétique». 

Concernant le Liban, M. Macron a salué sa diversité comme «un modèle dans la région et un pays plus grand que lui-même» et annoncé que la France organiserait une conférence pour la reconstruction. Il a promis un soutien accru à l’armée libanaise, affirmant qu’elle «doit reprendre le contrôle de tout le sud» tandis que les forces israéliennes «doivent se retirer du sud du Liban».

Il a également souligné que le plan de l’armée visant à confisquer les armes constitue un moyen de restaurer son autorité, ajoutant que la France travaille en étroite collaboration avec les États-Unis sur ces dossiers.

Sur la Syrie, M. Macron a exprimé son espoir de voir les négociations entre Damas et les forces kurdes (SDF) aboutir, et que le président Ahmad el-Chareh engage des poursuites contre les auteurs des violations. Il a également exprimé son souhait qu’un accord de sécurité soit conclu entre la Syrie et Israël.

Tout au long de l’entretien, M. Macron a insisté sur l’engagement actif de la France pour la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient, affirmant: «Nous œuvrons au lancement d’un plan intitulé ‘Sécurité et paix pour tous’ à Gaza».

M. Macron a déclaré, que les pays de l’Otan devaient «monter d’un cran» face à toute nouvelle provocation russe, notamment dans l’espace aérien de l’Europe de l’Est, lors d’un entretien accordé à France 24 et Radio France Internationale.

«Cela signifie que si quelqu’un vous provoque à nouveau, il faut réagir un peu plus fortement», a expliqué Macron depuis New York, où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU.

Cependant, concernant ces «tests» de l’armée russe, «nous n’ouvrirons pas le feu», a-t-il ajouté, contredisant sur ce point le président américain Donald Trump.

Macron a également détaillé sa vision de la sécurité régionale et de la diplomatie lors d’un entretien avec Al-Hadath, soulignant les partenariats stratégiques de la France, ses plans pour Gaza et sa position ferme sur le programme nucléaire iranien.

Il a mis en avant l’importance de la relation franco-saoudienne: «Nous sommes parvenus à la Déclaration de New York grâce à notre relation stratégique avec l’Arabie saoudite», ajoutant que ces liens «reposent sur l’amitié et la confiance».

Concernant l’Iran, M. Macron a insisté sur la nécessité d’actions concrètes: «L’Iran doit prouver qu’il ne cherche pas à acquérir des capacités nucléaires» et a averti que «nous réimposerons des sanctions si le retour des inspecteurs n’est pas autorisé». Il a exprimé son espoir d’une reprise des négociations: «J’ai espoir que les discussions reprennent si les Iraniens font preuve de sérieux».

 

 

 

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