Le président syrien se rend aux États-Unis pour l'Assemblée générale de l'ONU
Vue du siège des Nations unies à New York, le 17 septembre 2025. ©Daniel Slim / AFP

Le président syrien Ahmad al-Chareh est parti dimanche pour les États-Unis, où il doit prononcer un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York, a annoncé la télévision officielle.

L'ancien chef jihadiste doit être le premier dirigeant syrien à prononcer un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU depuis l'ex-président Noureddine al-Atassi en 1967.

Il est arrivé au pouvoir après la chute en décembre 2024 de l'ex-président Bachar al-Assad, chassé après près de 14 ans de guerre civile par une coalition de groupes rebelles islamistes.

M. Chareh est parti "pour les États-Unis afin de participer à la 80ᵉ session de l'Assemblée générale des Nations unies", a rapporté la télévision en citant la présidence syrienne.

Depuis son arrivée au pouvoir, Ahmad al-Chareh a troqué son costume de combattant contre celui de chef d'État, rencontrant des dirigeants étrangers, dont le président américain Donald Trump en mai en Arabie saoudite et le président français Emmanuel Macron à Paris lors de son premier voyage en Occident.

Il reste cependant visé par des sanctions de l'ONU et une interdiction de voyager en raison de son passé jihadiste et doit demander des dérogations pour tous ses déplacements à l'étranger.

Son ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani était déjà arrivé à Washington jeudi en visite officielle. Selon le ministère, il a notamment rencontré des sénateurs américains et des représentants du département d'État.

Il a aussi rencontré la Commission américaine pour la liberté de religion internationale, au moment où la communauté internationale fait pression sur les nouvelles autorités syriennes pour qu'elles protègent les minorités dans ce pays multiconfessionnel, secoué ces derniers mois par des violences entre communautés.

Selon un responsable de son ministère, le voyage de M. Chaibani avait pour but de discuter des négociations en cours avec Israël et de la levée des dernières sanctions américaines contre la Syrie.

La Syrie et Israël restent techniquement en état de guerre mais ont ouvert des négociations directes après le renversement d'Assad et des représentants des deux pays se sont rencontrés à plusieurs reprises.

Les États-Unis ont déjà levé la plupart des sanctions qu'ils avaient imposées à la Syrie sous le règne de Bachar al-Assad.

Le responsable du ministère des Affaires étrangères a déclaré que la Syrie espérait finaliser des accords de sécurité et militaires avec Israël cette année. Israël de son côté exige une zone démilitarisée dans le sud de la Syrie.

AFP

 

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