L'Iran a qualifié mercredi de «non-sens» de récentes critiques du secrétaire d'État américain Marco Rubio sur le programme de missiles de la République islamique, qui constitue selon lui un «risque inacceptable».

«Ses propos sont un non-sens», a déclaré à la presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, ajoutant que les États-Unis n'étaient «pas supposés faire de commentaires sur les capacités de défense d'une nation qui a décidé de préserver son indépendance à tout prix».

Il a défendu le programme de missiles de l'Iran comme un moyen «de résister à la cupidité, à l'agression et aux assauts des étrangers, y compris des États-Unis et du régime sioniste».

En visite lundi en Israël, M. Rubio avait promis de poursuivre la campagne de «pression maximale» assortie de sanctions à l'encontre de Téhéran, imposée par le président américain Donald Trump lors de son premier mandat.

Dans le cadre de cette politique, les États-Unis s'étaient retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, qui visait à encadrer le programme nucléaire iranien.

«Un Iran nucléaire dirigé par un ecclésiastique chiite radical, qui, non seulement, possède potentiellement des armes nucléaires, mais aussi les missiles capables de les transporter à longue distance, représente un risque inacceptable, non seulement pour Israël, pas seulement pour les États-Unis, mais pour le monde entier», a déclaré M. Rubio lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Il a ajouté que Washington poursuivrait «une pression économique maximale sur l'Iran jusqu'à ce qu'ils changent de cap».

À la mi-juin, Israël avait lancé une campagne militaire de 12 jours contre des sites nucléaires et militaires conventionnels iraniens, à laquelle l'Iran avait riposté par des tirs de missiles et de drones sur Israël.

Sur ordre de Donald Trump, les forces américaines avaient bombardé le 22 juin le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz, dans le centre de l'Iran.

Cette guerre avait mis fin à une série de pourparlers indirects menés depuis avril entre les États-Unis et l'Iran.

Début septembre, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Larijani, a déclaré que son pays restait ouvert aux négociations sur le nucléaire avec les États-Unis, mais a écarté toute discussion sur son programme balistique.

AFP

 

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