Raggi: L'armée achèvera le désarmement du Hezbollah au Sud-Litani d'ici trois mois
Selon le ministre libanais des Affaires étrangères, l’armée entame un plan en 5 phases pour assurer le contrôle étatique sur tout le territoire. ©Al-Markazia

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah au sud du fleuve Litani, proche de la frontière avec Israël, d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

M. Raggi a précisé que le plan soumis la semaine dernière par l'armée au gouvernement et visant à assurer le monopole des armes par l'État sur l'ensemble du Liban, comportait cinq phases.

La première stipule que «le désarmement sera achevé au sud du Litani», à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, d'ici «trois mois», soit fin novembre 2025, selon le ministre.

À cette date, «il ne restera plus ni dépôts, ni armes, ni transferts d'armes, ni combattants, ni présence armée» dans la zone située au sud du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière avec Israël, a-t-il ajouté.

Parallèlement, la mise en œuvre de cette première étape s'accompagnera de «mesures de sécurité» sur l'ensemble du territoire, a poursuivi M. Raggi.

Selon lui, l'armée «renforcera et multipliera les postes de contrôle, interdira le transport et le port d'armes(...) sans toutefois effectuer de perquisitions ou d'arrestations, et sans saisir les armes stockées. Mais au moins, le transfert d'armes d'une région à une autre ne sera plus autorisé».

Le chef de la diplomatie libanaise a indiqué que les quatre autres étapes concernaient les autres régions du Liban, «mais sans échéances précises».

Vendredi, le gouvernement libanais a salué le plan présenté par le commandant en chef de l'armée pour le désarmement du Hezbollah.

Le ministre de l'Information Paul Morcos avait expliqué que «l'armée libanaise allait entamer la mise en œuvre du plan mais dans la limite des moyens disponibles, qui sont restreints sur les plans logistique, matériel et humain».

Conformément au cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à la guerre entre Israël et le Hezbollah, la formation pro-iranienne devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du Litani.

Israël, qui devait de son côté retirer ses troupes du Liban, s'est maintenu dans cinq positions frontalières et mène régulièrement des frappes sur le territoire libanais, disant viser le Hezbollah, très affaibli par la guerre.

Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, s'oppose à son désarmement accusant les autorités de faire le jeu d'Israël et des États-Unis.

Avec AFP

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